1,2 milliard de dollars d'aide pour la Tunisie

La Banque mondiale a annoncé vendredi un programme de soutien aux réformes économiques et politiques en Tunisie, à hauteur de 1,2 milliard de dollars. Le pays a adopté en janvier une Constitution après des mois de crise.
Le soutien de la Banque mondiale à la Tunisie sera "proportionné aux avancées du programme de réforme pendant cette dernière année de transition démocratique". (Reuters)

1,2 milliard de dollars. C'est la somme que la Banque mondiale entend débloquer pour encourage les réformes économiques et politiques en Tunisie. Le pays a connu une année 2013 mouvementée, marquée par l'assassinat de deux opposants de gauche, la mort d'une vingtaine de militaires et de gendarmes dans des heurts avec des groupes jihadistes et une paralysie institutionnelle de plusieurs mois.

Adoption d'une Constitution

En janvier, trois ans après la révolution de 2011 qui avait abouti à la destitution de Ben Ali, le pays a adopté une Constitution. Cette avancée, ainsi que la démission du gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda dans la foulée ont permis l'entrée en fonction d'un cabinet d'indépendants dont la principale mission est d'organiser des élections législatives et présidentielle avant la fin 2014.

Vendredi soir, la Banque mondiale a donc indiqué :

Le financement prévu au titre de 2014 comprend 750 millions de dollars destinés à appuyer les réformes entreprises par le gouvernement pour donner des chances égales à tous sur le plan économique, promouvoir la croissance et créer des emplois, tout en améliorant la redevabilité du service public envers les citoyens.

La Banque compte aussi verser jusqu'à 300 millions de dollars dans le cadre d'un projet pour la mise en place de la décentralisation prévue par la nouvelle Constitution tunisienne, et débloquer une ligne de crédit de 100 millions pour les banques accordant des prêts aux petites et moyennes entreprises.

Soutien sous conditions

Le soutien ne se fera toutefois pas sans conditions. Il sera "proportionné aux avancées du programme de réforme de la Tunisie pendant cette dernière année de transition démocratique", prévient néanmoins la Banque mondiale. Nombre de réformes économiques promises par les différents gouvernements depuis la révolution de janvier 2011 n'ont pas vu le jour.

"Le consensus obtenu autour de la nouvelle Constitution représente une base pour les réformes économiques dont le pays a tant besoin", a relevé dans le communiqué la vice-présidente de la Banque Mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Inger Andersen, lors d'un déplacement à Tunis.

2,6% de croissance en 2013

L'économie du pays a fortement souffert de l'instabilité, la Tunisie ayant connu une croissance de seulement 2,6% en 2013, contre 3,6% en 2012.

Des conflits sociaux alimentés par la pauvreté et le chômage continuent aussi d'agiter régulièrement le pays. Environ 15% de la population active est sans emploi, un taux qui dépasse les 30% chez les diplômés, or la misère était l'un des principaux facteurs de la révolution de 2011.

Commentaires 3
à écrit le 02/03/2014 à 8:09
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Encore faut il bien utiliser cet argent pour résorber le chômage et pour le développement local comme l'a exige la banque mondiale.

à écrit le 01/03/2014 à 17:54
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C'est tout juste le montant de la dette de la Tunisie à la France mais Toumou 1er a décidé de cracher au visage des français en convertissant la dette en cacahuètes et en offrant la crème glacées ad hoc.

à écrit le 01/03/2014 à 11:05
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Et 1.2M€ qui vont partir dans les poches des politiciens et autres grands chefs d'entreprises... Comme d'habitude quoi...

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