
Vous pourriez bientôt débourser une coquette somme pour votre petit-déjeuner. Huit ingrédients incontournables du premier repas de la journée accusent une augmentation de prix de 25% en moyenne cette année. La faute à la sécheresse, aux maladies et à la demande croissante des pays émergents.
Une hausse inattendue, après une fin d'année 2013 morose
Café, jus d'orange, blé, lait, beurre, cacao, sucre et porc, "tout ce qu'on mange au petit déjeuner augmente", a confirmé au Financial Times Abdolreza Abbassian, de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Un constat inattendu, au vu du niveau des stocks, après un an de récoltes exceptionnelles et de prix parfois en-dessous des coûts de production.
La crise de l'Ukraine n'épargne pas le marché du blé
Malgré l'annonce ce mardi d'un accroissement de la récolte l'année dernière en Russie, un des premiers exportateurs mondiaux, le cours du blé a augmenté à la faveur de la crise en Ukraine, sixième exportateur mondial de blé et grand exportateur de céréales en général. L'hiver glacial aux Etats-Unis n'a fait que renforcer cette tendance.
Aux Etats-Unis, les oranges et le porc succombent aux épidémies
Les adeptes du bacon grillé, eux, risquent d'être indirectement affectés par une l'épidémie qui a touché les porcs américains, et qui serait à l'origine d'une augmentation de 40% à la bourse de Chicago.
Quant aux oranges, elles verdissent sous l'action de la "maladie du dragon jaune" aux Etats-Unis, et souffrent du mauvais temps au Brésil.
Un climat peu favorable
L'incontournable café du matin pourrait bien voir son prix bondir, après une augmentation de 70% sur les marchés mondiaux pour l'arabica, due à un temps sec au Brésil.
Le prix du sucre, qui a augmenté de 6% cette année, est soutenu par les craintes d'aridité en Inde et en Thaïlande, principaux producteurs mondiaux, et une production de sucre de betterave qui devrait chuter de 9% dans l'Union européenne.
La demande des pays émergents tire les prix du lait vers le haut
La poussée sur le cours des produits laitiers reflète la demande croissante des marchés émergents, comme la Chine ou la Russie, dont la population est friande de lait, beurre et surtout de lait en poudre pour les enfants.
Pour résumer, estime Kona Haque, analyste des denrées agricoles à Macquerie, "les intempéries et le risque politique ont atteint les marchés, dans un contexte d'accroissement de la demande".
L'augmentation des prix attire les spéculateurs
Conséquence ? Les denrées agricoles ont gagné en attractivité pour les investisseurs, notamment pour les fonds spéculatifs, qui les préfèrent à d'autres matières premières comme le pétrole ou le cuivre. Un engouement qui ne fait qu'accroître la pression à la demande, et donc la pression sur les prix.
Le fléau El Niño
Et les choses ne devraient pas s'arranger pour votre assiette : le phénomène de réchauffement de la surface de l'océan pacifique, connu sous le nom de "El Niño", tire les prix vers le haut en alimentant les craintes que surviennent des épisodes de sécheresses. Une mauvaise nouvelle pour les buveurs de chocolat chaud, produit en Afrique de l'ouest. Les amoureux de baguette, faite à base de blé produit en Inde, en Asie du Sud-est et en Australie, devraient également subir l'impact d'El Niño.
Même les gourmets adeptes de saumon fumé ont de quoi s'inquiéter, selon le Financial Times. Le réchauffement de l'océan aux alentours de l'Amérique du sud pourrait réduire les rendements des cultures d'anchois, utilisés pour nourrir les saumons d'élevage.
Des marchés au supermarché
Interrogée par le quotidien financier, Loraine Hudson, de Mintec, spécialisée dans la recherche sur les matières premières, estime que le prix des ingrédients du petit déjeuner va continuer à augmenter au cours des trois prochains mois. Dans le futur, ces augmentations devraient affecter le consommateur final et ses tartines. Avis aux accros au café : les analystes estiment que la hausse des prix pourrait se répercuter dans les rayons dès l'année prochaine.
Si le climat du Brésil est trop sec pour le café, on n'a qu'a ne pas y faire pousser des caféiers... Serait-ce une déformation liée au militantisme écologique et autres poussées d'urticaire réchauffiste?
Lorsqu’en novembre 2013, la Russie demandait à l’UE une négociation tripartite sur les accords de libre-échange de l’Ukraine avec ses deux voisins dans le but de trouver les terrains d’entente agréables à toutes les parties directement concernées (1), il en allait de la stabilité, de l’intégrité et de l’indépendance d’une Ukraine et qu’elle puisse demeurer le lien qu’elle est par nature entre l’Europe et la Russie.
Mais ni Mme Ashton, ni M. O’Sullivan (2), en charge du Service d’Action Extérieure de la Commission européenne, pas plus que M. Fule qui du haut de la DG Élargissement passe son temps à essayer d’intégrer tout ce qui bouge à l’Est de l’Europe (3), ne voulaient cela. À l’inverse, ils ont obligé l’Ukraine à « choisir son camp » (4), créant ainsi les conditions à la suite inéluctable d’événements que l’on sait : l’Ukraine a en effet choisi… et le pays, en toute logique, est entré dans un dramatique et sanglant processus de division dont nous ne sommes qu’au début. Mme Ashton et M. O’Sullivan ont littéralement tendu un piège à l’Ukraine… et à l’Europe.
Cinq mois plus tard, les dégâts obtenus sont immenses : plus de 100 morts (5), l’Ukraine se retrouve avec un gouvernement non élu porté au pouvoir par des factions d’extrême-droite (6), les relations Euro-Russes sont brisées, l’Ukraine et la Russie sont au bord d’une guerre qui n’est pas loin d’être une guerre entre l’Europe et la Russie (7), les militaires russes ont repris le contrôle de leur arsenal criméen, la flotte américaine croise dans les eaux de la mer Noire (8), l’armée américaine se réinstalle en Europe (en Pologne, Lituanie, Roumanie (9)), les médias excités par le sang sont une pure machine de propagande décidés à pousser politiques et citoyens à la guerre, le Traité de libre-échange UE-Ukraine est sur le point d’être signé à l’encontre de l’intérêt russe par Washington et un gouvernement ukrainien non élu (10) (si la même méthode est employée pour le TTIP, Washington et Mme Ashton l’auront signé en avril au plus tard), les Occidentaux s’apprêtent à nier la légitimité du référendum sur la Crimée ce qui va aggraver la crise et continuera à poser des questions sur le combat démocratique des Occidentaux, … (11)