Vladimir Poutine, persona non grata pour les Grands de ce monde. A La Haye, aux Pays-Bas, lundi, où ils étaient réunis initialement pour un sommet dévolu à la sécurité nucléaire, les chefs d'Etat et de gouvernement américain, canadien, japonais, britannique, allemand, italien et français auxquels s'ajoutent les représentants européens José Manuel Barroso et Herman Van Rompuy ont acté l'annulation du sommet du G8 prévu au mois de juin à Sotchi.
Il sera remplacé par un autre G7 à Bruxelles, sans pour autant que le président russe ne soit totalement éjecté de cette réunion entre les plus grandes puissances du monde, comme cela avait été évoqué.
"Pas une grande tragédie"
Une annulation considérée par le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius comme:
"L'un des gestes les plus significatifs parce qu'elle démontre que tous ces pays, très différents, n'acceptent pas le fait accompli de l'annexion de la Crimée"
Son homologue russe, Sergueï Lavrov avait déjà balayé cette perspective d'un revers de la main quand cette décision n'était encore qu'une rumeur, affirmant qu'il ne s'agissait pas là d'une "grande tragédie" pour Moscou.
Shinzo Abe prêt à offrir un milliard
De son côté, le Japon met un milliard d'euros sur la table, a signalé lundi soir le Premier ministre Shinzo Abe. Sa condition? Que le gouvernement ukrainien accepte celles du Fonds monétaire international, auquel cas, il pourrait apporter son aide via un chèque au FMI ou bien des aides en équipements.
Toujours des crainte d'escalades
Avant sa rencontre avec le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, prévue ce mardi, le président américain Barack Obama a une fois de plus fait état de son "inquiétude" à propos des risques d'escalade en Crimée. La veille, les forces russes ont lancé un assaut contre navire de débarquement ukrainien selon l'AFP. De son côté, Kiev a décidé de retirer ses soldats de la péninsule désormais quasiment entièrement contrôlée par la Russie.