La rencontre entre François Hollande et les représentants des ONG actives à Gaza a été fructueuse. A son issue jeudi, les services de la présidence française a annoncé 11 millions d'euros d'aide humanitaire à destination des Gazaouïs.
Huit millions seront versés à l'Autorité palestinienne, dont le siège se trouve en Cisjordanie, et trois millions aux Nations unies et à des organisations humanitaires, a notamment expliqué une conseillère du président.
Des dons de particuliers moins généreux qu'en 2008 et 2009
L'Elysée a également annoncé la mise en place d'un fonds pour mutualiser les moyens des collectivités territoriales françaises pour l'aide humanitaire. Il a aussi rappelé que la France est disposée à réactiver un dispositif européen de contrôle de la frontière entre Gaza et l'Egypte, de façon à donner à la fois des garanties de sécurité à Israël et à offrir une ouverture économique et humanitaire aux Palestiniens vers l'Egypte.
Pour leur part, les organisations humanitaires ont souligné que les dons des particuliers sont moins généreux que durant la précédente crise à Gaza en 2008 et 2009. Elles ont aussi insisté sur la nécessité d'avoir accès aux populations civiles menacées et de créer des sanctuaires pour ces dernières.
"Le camp de la France est celui de la paix", affirme Valls
L'annonce de l'aide humanitaire intervient au moment où une partie de l'opinion reproche au gouvernement de défendre une position trop favorable à Israël dans le conflit qui l'oppose au Hamas, et qui a fait à ce jour plus de 700 morts du côté palestinien. Invité de RTL jeudi matin, le Premier ministre Manuel Valls a toutefois démenti ces soupçons:
"C'est un faux procès. Le camp de la France est celui de la paix", a-t-il dit, réitérant la demande française d'un cessez-le-feu immédiat et de l'ouverture de corridors humanitaires.