Burkina Faso : les militaires rendent le pouvoir aux civils

Deux semaines après avoir suspendu la Constitution, les militaires ont restitué le pouvoir à la société civile à un président par intérim, Michel Kafando. Il sera chargé de nommer un Premier ministre également provisoire, en vue d'élections générales prévues l'année prochaine.
Ancien ambassadeur, ancien ministre des affaires étrangères, Michel Kafando, 72 ans, devient président du Burkina Faso par intérim.

Le comité de transition du Burkina Faso a annoncé lundi avoir nommé Michel Kafando, ancien ministre des Affaires étrangères, comme président par intérim, un premier pas vers le retour à la démocratie du pays après un bref règne militaire dans la foulée de la demission de Blaise Compaoré le 31 octobre sous la pression de la rue.

Le lieutenant-colonel Isaac Zida, chargé par l'armée de conduire la transition, avait annoncé samedi le rétablissement de la Constitution, suspendue après la démission de Blaise Compaoré. L'avant-veille, une charte fixant le cadre de la transition avait été adoptée. Elle doit conduire à la mise sur pied d'un gouvernement civil et à des élections prévues fin 2015.

Déjà disqualifié pour le scrutin de l'année prochaine

Michel Kafando sera chargé de la nomination d'un Premier ministre qui devra composer un gouvernement composé de 25 membres. Mais il ne pourra pas se présenter au scrutin programmé pour l'an prochain.

"Le comité vient tout juste de me désigner pour présider de manière temporaire aux destinées de notre pays. C'est plus qu'un honneur. C'est une véritable mission dont je m'acquitterai avec le plus grand sérieux", a-t-il devant des journalistes et le comité.

Ce comité de transition de 23 membres, qui compte des représentants de l'armée, de l'opposition et de la société civile ainsi que des chefs religieux et traditionnels, a fait son choix parmi cinq prétendants à l'issue d'une réunion commencée dans la journée de dimanche.

Ancien président du Conseil de sécurité de l'ONU

La candidature de Michel Kafando, 72 ans avait été avancée par l'armée. Il a également ambassadeur du Burkino Faso au Nations Unies et été président du Conseil de sécurité pendant un an.

Blaise Compaoré avait démissionné après deux journées de manifestations de masse contre le projet de modification de la constitution qui devait lui permettre de se maintenir à la tête du pays, qu'il présidait depuis 1987

Commentaires 2
à écrit le 17/11/2014 à 21:47
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C"est la jurisprudence Burkina

à écrit le 17/11/2014 à 13:42
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En attendant difficile pour les européens d'y travailler sereinement. Sinon Félicitations quant aux niveau "démocratique" du pays pour lequel nous sommes un peu responsables.

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