La Canadienne Michaëlle Jean première femme à la tête de la Francophonie

D'origine haïtienne, 57 ans, Michaëlle Jean, a été désignée par consensus dimanche 30 novembre à Dakar, et pour quatre ans, secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
La campagne active menée depuis des mois par la candidate canadienne visait notamment à convaincre les dirigeants du continent africain.

C'est décidément une semaine faste dans l'accession des femmes aux instances dirigeantes. La Nigériane Diezani Alison-Madueke prenait la tête de la très masculine Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) vendredi; dimanche c'est au tour de l'ancienne gouverneure générale du Canada (2005-2010) de s'installer aux manettes de l'OIF.

Michaëlle Jean succède au Sénégalais Abdou Diouf, qui se retire après trois mandats de la tête de l'organisation internationale qui compte 77 pays membres, dont 20 ont le statut d'observateur.

Convaincre les dirigeants Africains

Née en Haïti, dont elle est depuis 2010 envoyée spéciale de l'Unesco, Michaëlle Jean est la première femme à accéder à ce poste.

"Je mesure la tâche qui m'attend et je veillerai à prendre grand soin de l'héritage que nous lègue le président Diouf", a-t-elle déclaré après sa désignation, objet de débats nourris au XVe Sommet de la Francophonie de Dakar.

La campagne active menée depuis des mois par la candidate canadienne visait notamment à convaincre les dirigeants du continent africain, où vit la grande majorité des 274 millions de francophones dans le monde.

"Je garde un précieux souvenir de cette expérience et je suis convaincue que la Francophonie sortira grandie de cette campagne", a-t-elle déclaré.

 Renforcer "l'action économique"

Selon son entourage, la nouvelle secrétaire générale a dit son intention de défendre les femmes et les jeunes, et "souligné la nécessité de promouvoir l'usage de la langue française et de renforcer l'action économique dans l'espace francophone".

Parmi les autres candidats figuraient Henri Lopès, ancien Premier ministre de la République du Congo, Jean-Claude de l'Estrac, natif de l'île Maurice et Pierre Buyoya, ancien président du Burundi.

Fidèle au souhait du président François Hollande d'en finir avec la "Françafrique", Paris a refusé de soutenir officiellement un candidat, affirmant jusqu'au bout qu'il se conformerait au consensus trouvé par les Etats membres.

Commentaires 3
à écrit le 01/12/2014 à 9:15
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Mme Jean est une femme remarquable mais sa nomination un mauvais signal pour la francophonie. Elle a été gouverneure générale du Canada, donc aussi représentante de la reine d’Angleterre, survivance du colonialisme anglo-saxon sur l’ancien Canada fra...

le 01/12/2014 à 11:03
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C'est un très bon signal : une femme et une femme issue du nouveau continent, de quoi mettre un nouveau souffle, notamment sur le plan de l'union économique francophone. On peut être francophone sans être français, et tant mieux !

à écrit le 01/12/2014 à 8:27
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Ceci est la meilleure réponse aux petainistes du FN. Bravo !

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