La Fed veut prolonger ses taux bas pour ne pas éteindre la reprise

De nombreux membres de la banque centrale américaine (Fed) se sont montrés "enclins" à conserver "plus longtemps" les taux d'intérêt proches de zéro alors que l'inflation reste faible, selon les minutes de leur dernière réunion publiées mercredi.
La banque centrale américaine avait réaffirmé à l'issue de sa réunion de janvier qu'elle adopterait une position "patiente" en vue d'un premier relèvement de ses taux directeurs.

Face à la reprise de l'économie américaine, la Fed reste prudente. Selon les "minutes" de la réunion de son comité de politique monétaire (FOMC) des 27 et 28 janvier, les responsables de la Réserve fédérale américaine ont exprimé leurs craintes, qu'un relèvement prématuré des taux d'intérêt ne donne un coup de frein à la reprise.

"Un certain nombre de participants ont estimé qu'il fallait, avant de commencer une normalisation de la politique monétaire, voir davantage d'amélioration sur le marché du travail ainsi que les signes d'une poursuite de la croissance de l'activité à un rythme suffisant pour encore faire progresser la situation de l'emploi", indique le rapport.

    | Lire Malgré la hausse, l'emploi américain n'a toujours pas retrouvé son niveau de 2007

Même si le Comité apparaît divisé, mentionnant ceux qui pensent qu'un relèvement des taux d'intérêt "tardif" risquerait d'enclencher "une forte inflation indésirable", la majorité des membres estiment "qu'une hausse prématurée pourrait éteindre l'apparente solide reprise de l'activité et du marché du travail". Certains responsables de la Fed ont suggéré dans le passé récent qu'un relèvement des taux directeurs, le premier en près de dix ans, pourrait avoir lieu en juin.

Anticiper la réaction des marchés

La banque centrale américaine avait réaffirmé à l'issue de sa réunion de janvier qu'elle adopterait une position "patiente" en vue d'un premier relèvement de ses taux directeurs, tout en reconnaissant la dégradation de certains indicateurs d'inflation.

Les "minutes" montrent que de nombreux participants craignent que l'abandon du mot "patient" -quand le moment sera venu- risque de faire basculer les anticipations de hausse des taux du marché dans "un lapse de temps excessivement limité". La banque centrale redoute notamment que l'abandon du terme ne soit vu avec trop d'importance par les investisseurs.

L'assouplissement quantitatif de la BCE salué

Sur le front international, les membres de la Fed estiment qu'"une détérioration des conditions à l'étranger pourrait poser des risques aux perspectives de croissance économique aux États-Unis".

Au cours de leur discussion, ils ont toutefois salué les initiatives d'assouplissement monétaire des banques centrales étrangères, notamment la BCE, qui devraient "renforcer" les perspectives économiques à l'étranger. Le Comité monétaire a également évoqué le ralentissement en Chine, les tensions au Moyen-Orient et en Ukraine de même que "l'incertitude en Grèce".

Commentaires 3
à écrit le 19/02/2015 à 16:07
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Là ils sont dans l'embarras, pas du choix car il n'y a plus que la hausse des taux à venir mais pour écrire "qu'une hausse prématurée pourrait éteindre l'apparente solide reprise de l'activité et du marché du travail" l'apparente solide reprise??

à écrit le 19/02/2015 à 12:17
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La FED continuera éternellement de garder ses taux bas parce qu'il n'y aucune reprise aux USA et il n'y a aura pas de sitôt. Cela fait 20 ans que les Japonais attendent une reprise ! les USA se foutaient d'eux, maintenant ils sont dans la même situa...

à écrit le 19/02/2015 à 11:53
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"ne pas éteindre la reprise"... Vous en avez d'autres, de blagues comme celle-là..?? Déjà, les conséquences de la chute des hydrocarbures de schiste arrivent, vous allez voir la suite...

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