Clio 4 : Bruxelles demande toujours des explications à Paris

La polémique qui oppose le gouvernement français à Bruxelles au sujet de la délocalisation de la Clio 4 n'en finit pas de rebondir. Et les explications fournies jusque là par le gouvernement français, officiellement rappelé à l'ordre, ne semblent pas du tout satisfaire la Commission européenne.

Le bras de fer se poursuit entre Paris et Bruxelles au sujet de la possible délocalisation en Turquie de la production de la nouvelle Clio 4. Le question-réponse, ou plutôt le chassé-croisé épistolaire, qui s'est déroulé vendredi 15 janvier, entre la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes, et le ministre français de l'Industrie, Christian Estrosi, n'a pas encore permis de clarifier la situation.

Rappel des faits. En réponse aux rumeurs de délocalisation Christian Estrosi avait déclaré le 13 janvier dans le Journal du Dimanche (JDD): "La Renault sera produite en France pour être vendue en France". Le même jour, le directeur général délégué de l'usine de Flins, Patrick Peleta, était convoqué par le ministre de l'Industrie. "L'Etat, titulaire de 15% du capital de l'usine, souhaite augmenter son influence sur les décisions du conseil d'administration de l'entreprise", avait déclaré Christian Estrosi à l'issue de la rencontre.

"Effrayée" par les déclarations au JDD du ministre français de l'Industrie, selon les termes utilisés par l'entourage de la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes a fait parvenir une lettre à la représentation permanente française auprès de l'UE, le 15 janvier. La commissaire exige "des clarifications dans les plus brefs délais".

Pas de conditions de localisation

Lors de la signature du plan d'aide à l'automobile français au titre de la relance, en février 2009, la France s'était en effet engagée auprès de Bruxelles à n'imposer aux constructeurs aucune condition "relevant de la localisation de leurs activités ou de l'approvisionnement en priorité auprès de fournisseurs installés en France".

"Les déclarations de M. Estrosi nous semblent en contradiction avec les engagements pris par la France en février dernier concernant l'argent accordé par le gouvernement au secteur automobile", a indiqué le porte-parole de Neelie Kroes, interrogé par EurActiv.fr. "C'est pourquoi nous réclamons des clarifications concernant le statut des engagements pris en 2009 par la France."

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