Cameron-Clegg, le double discours de Londres sur l'Europe

De passage à Paris, le vice-Premier ministre britannique, Nick Clegg, a souhaité montrer que Londres n'était pas insensible à la crise de la zone euro. Une posture différente de celle assumée par le chef du gouvernement, David Cameron.
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Le premier ne veut pas être le "bailleur de fonds de l?Eurozone". Au plus fort de la crise économique, le second a pensé à "

adopter l?euro

". L?un est conservateur et résident du 10 Dowing street, l?autre est chef du parti néolibéral, ancien député européen et vice-Premier ministre. David Cameron et Nick Clegg, figures de proue de la coalition britannique ne partagent décidément pas la même vision de l?Union européenne.

Lors de son passage à Paris, vendredi 8 juillet, Nick Clegg, à appelé "à travailler ensemble pour réformer l?économie européenne."

Devant Laurence Parisot et certains membres du patronat français réunis au siège du Medef, le vice-Premier ministre a déclaré à propos de la crise financière qui touche l?ensemble de la zone euro : "il n?y a pas de vous et nous. A bien des égards nous avons commis les mêmes erreurs."

Pas spectateur

Le numéro deux du gouvernement refuse d'être un simple "spectateur" de la crise grecque, enfermé dans le "triomphalisme" et rassuré par "la sécurité de ne pas partager la monnaie unique".

Une position bien différente de celle de son Premier ministre. Lors du dernier sommet européen, les 23 et 24 juin, David Cameron a rappelé vouloir rester en dehors de la crise hellénique. Il a déclaré que le fonds européen de stabilité financière, créé en mai 2010 pour venir en aide à la Grèce, ne devrait pas être utilisé pour un deuxième plan d'aide à Athènes. L?action conjointe du FMI et de l?UE "se fera sans nous", a-t-il tranché.

Depuis le début de la crise de la dette souveraine dans la zone euro, la position du Royaume-Uni est ambiguë. Le pays a toujours refusé d'aider la Grèce, le Portugal et l'Irlande. Mais Londres a participé aux prêts du FMI et fourni une aide bilatérale à Dublin en novembre 2010.

Nick Clegg n?est pas revenu sur la position du chef du gouvernement, mais a rappelé à plusieurs reprises la nécessité pour son pays de "participer à l'effort commun".

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