L'UE divisée sur le sort des immigrés tunisiens

La Commission européenne lance une consultation pour renforcer les pratiques nationales et créer un code de gouvernance européen.

Ambiance tendue. Aucune solution commune n'a été trouvée lors de  la réunion des ministres européens en charge de l'immigration, lundi 11 avril.

Allemands, Français et Autrichiens, entre autres, ont refusé d'accueillir une partie des immigrés en provenance de Tunisie, qui arrivent sur l'île de Lampedusa (Italie) depuis plusieurs semaines, et auxquels Rome a accordé des permis de séjour temporaires de 6 mois.

Cette situation a suscité la colère du ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni. "Nous avons demandé de la solidarité, on nous a répondu: débrouillez-vous seuls. Je me demande si cela a encore un sens de faire partie de l'Union européenne", a-t-il déclaré après la réunion.

Formellement, l'Italie est en droit d'attribuer ces laisser-passer transitoires au sein de l'espace Schengen. La quasi totalité des pays de l'Union européenne font aujourd'hui partie de cette zone de libre circulation sans frontières. Reste que les nouveaux arrivants doivent respecter les règles internes à cet espace. C'est-à-dire, avoir des documents d'identité valides et des ressources suffisantes pour pouvoir vivre pendant leur séjour en Europe.

Compagnie de CRS

Or les partenaires de l'Italie ont indiqué qu'ils comptaient bien vérifier ces informations. "Si les conditions ne sont pas remplies lors des vérifications de la police française (...) la France est en droit de faire réadmettre par l'Italie la personne qui ne (les) remplit" pas, a annoncé le ministre de l'Intérieur français Claude Guéant.

Les contrôles à la frontière avec l'Italie vont donc être renforcés. "Une compagnie de CRS (police) va être déployée pour aider les services de police locaux à mener ces contrôles qui ne seront pas systématiques mais fréquents, serrés et vigilants", a ajouté le ministre.

De leur côté, l'Allemagne et l'Autriche vont également être plus attentives. "Laisser entrer des gens qui ne peuvent se nourrir par leurs propres moyens, qui ne peuvent prouver qu'ils ont des ressources, ne ferait que préparer le terrain à la criminalité, et en tant que ministre responsable de la sécurité je ne peux l'autoriser", a expliqué la ministre autrichienne Maria Fekter.


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Commentaires 3
à écrit le 12/04/2011 à 21:29
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L' UE divisee ? Ca serai bien la premiere fois. D' habitude, tous les pays sont d'accord sur tout, c'est une mechanique bien huilee qui fonctionne a la perfection. Qui oserait dire qu'il y a une difference entre un contribuable Allemand et un contrib...

à écrit le 12/04/2011 à 12:18
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plus d'entrées irrégulières, on a suffisamment de clandestins que l'on a pas encore expulsés, pas besoin d'en rajouter, la coupe est pleine.

à écrit le 12/04/2011 à 8:43
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il ne faut pas laisser entrer les immigres en situation irreguliere

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