Il n'y aura pas d'accord avec Athènes avant le sommet européen de lundi

La Grèce et ses créanciers privés ont annoncé samedi qu'ils travaillaient à la mise au point des derniers détails d'un accord prévoyant un abandon partiel de leurs droits via un échange de titres qui pourrait être prêt la semaine prochaine.
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Après plusieurs rounds de négociations infructueuses, les discussions sont entrées dans leur phase finale bien qu'il soit peu probable qu'un accord préliminaire soit conclu à temps pour le sommet de l'Union européenne prévu lundi.

Les autorités grecques et les créanciers privés travaillent en suivant les grandes lignes de la proposition faite par Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, prévoyant un coupon ou taux d'intérêt en-dessous de 4% pour les obligations à long terme qu'Athènes échangera contre sa dette existante.

Ce coupon a longtemps été la pierre d'achoppement des négociations, les ministres de la zone euro refusant la demande des créanciers privés que son niveau soit fixé à au moins 4%, au-dessus des 3,5% que la Grèce et ses partenaires européens soutiennent.

"La semaine prochaine nous serons en mesure de compléter un échange de la dette", a déclaré le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, saluant les progrès significatifs enregistrés lors des négociations samedi.

"Nous sommes à une étape d'un accord final", a-t-il ajouté confirmant que les négociateurs travaillaient suivant "le cadre exact" fourni par les ministres de l'Eurogroupe.

Les créanciers privés s'attendent à ce que les discussions aboutissent dans le courant de la semaine prochaine, a précisé l'Institut de la finance internationale (Ifi) dans un communiqué.

Charles Dallara et Jean Lemierre, qui représentent le secteur privé dans ces négociations, vont quitter Athènes dimanche mais resteront en contact avec les autorités grecques.

L'objectif des négociations avec les banquiers et les assureurs est qu'ils renoncent à une partie de leurs créances, via un échange de titres, afin d'alléger le fardeau de la dette de la Grèce, menacée de faillite. L'Union européenne et le Fonds monétaire international exigent un tel accord avant de débloquer une nouvelle aide financière, probablement supérieure aux 130 milliards d'euros initialement envisagés.

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