Un nouveau gouvernement grec prêt à renégocier le plan de rigueur

Le nouveau Premier ministre grec a dévoilé ce jeudi son nouveau gouvernement d'unité nationale. Son but: renégocier le mémorandum sur l'austérité imposé par ses bailleurs de fonds, l'Union européenne et le FMI.
Autour du président Karolos Papoulias (au centre), le Premier ministre grec George Papandréou et le chef de l'opposition conservatrice Antonis Samaras ont trouvé un accord dimanche sur la formation d'un gouvernement de coalition pour sortir le pays de l'impasse politique.

Après plusieurs mois de blocage politique, un gouvernement a pu être formé en Grèce. Antonis Samaras, leader conservateur du parti Nouvelle-Démocratie qui a obtenu la majorité des sièges lors des élections du 17 juin, a dévoilé son équipe ce jeudi. Composé de 38 membres, il est conçu pour refléter les diverses tendances de la coalition qui s'étend des socialistes du Pasok aux conservateurs en passant par la gauche modérée (Dimar).

Au poste crucial du ministère des Finances : le banquier Vassilis Rapanos, proche des socialistes, assisté d'un conseiller d'Antonis Samaras, Christos Staïkouras, 38 ans. Aux Affaires étrangères, le conservateur Dimitris Avramopoulos. A la Réforme de l'administration, une personnalité de gauche: Antonis Manitakis.

Le "but du (gouvernement) est de faire face à la crise"

Ensemble, il participeront au premier chantier de ce nouveau gouvernement: la renégociation du plan d'austérité. En contrepartie de l'aide internationale accordée par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, les précédentes équipes au pouvoir avaient promis de suivre un "mémorandum" sur l'austérité. Mais, le nouveau gouvernement entend demander des aménagements. Le but de ce gouvernement "est de face à la crise", a-t-il déclaré dans une déclaration suivant l'annonce de sa composition. Il s'agit selon lui "d'ouvrir le chemin de la croissance et de réviser certains termes de l'accord de prêt sans mettre en danger la voie européenne du pays ou son maintien dans l'euro et sans naturellement mettre en question le but évident de réduire à zéro le déficit budgétaire, de contrôler la dette, et d'appliquer les réformes structurelles dont le pays a besoin".

Vers un délais de deux ans?

Les trois partis de la coalition l'avaient promis pendant la campagne, en cas d'élections, ils renégocieraient les délais imposés pour assainir les finances du pays. Selon plusieurs médias grec, le ministre des Finances de l'équipe de transition, présent ce jeudi à Bruxelles pour la réunion de l'Eurogroupe aurait eu pour mission de demander un délai de deux ans.

 La Grèce va livrer une grande bataille" au sommet européen fin juin à Bruxelles, "afin d'assouplir l'austérité", a lancé de son côté le chef du Pasok, Evangelos Vénizélos. Ce dernier ne  participe pas au gouvernement mais reste une figure incontournable de la coalition au pouvoir.

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