Grèce : toujours pas d'accord avec la Troïka

Si Yannis Stournaras, le ministre grec des Finances, a affirmé ce mercredi avoir obtenu le délai de deux ans qu'il souhaitait auprès de la Troïka pour mener à bien ses économies budgétaires, l'Union européenne, la BCE a démenti, assurant que les négociations se poursuivaient.
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En terme de communication, la Troïka et Athènes ne sont pas franchement sur la même longueur d?onde. Mercredi après-midi, Yannis Stournaras, le ministre des Finances grec a assuré que son gouvernement avait décroché une aide de deux ans supplémentaires pour procéder à ses ajustements budgétaires. L?information, reprise par la presse et les agences, a circuler rapidement, et laissait entrevoir une issue positive après plus de quatre mois de négociations. Las, dans la foulée, la Troïka des bailleurs de fonds du pays (UE, BCE et FMI) ont démenti la nouvelle.

"Je n'en sais pas plus"

Après une réunion avec des députés allemands au Bundestag à Berlin, Mario Draghi a ainsi indiqué que "l'examen (de la situation) n'est pas encore terminé". Bon diplomate, le patron de la BCE assure toutefois que "des progrès avaient été réalisés", mais que "certains éléments restent à préciser". Avant de se fendre d?un étrange "je n'en sais pas plus". Même son de cloche pour la Commission européenne, puisque son porte-parole, Simon O'Connor a affirmé via Twitter que "des questions importantes subsistent avant de parvenir à un accord global".

Le feu vert du Parlement

Pourtant, il y a urgence. Si Athènes finit par obtenir son délai de deux ans -conditionné à de nouvelles mesures de rigueur-, il restera au gouvernement à décrocher le feu vert des trois partis de coalition gouvernementale. De fait, le ministère des Finances, qui pilote les négociations, entend présenter deux projets de loi la semaine prochaine au Parlement formalisant les engagements grecs, en vue de leur adoption avant une réunion de la zone euro du 12 novembre prochain. Celle-ci s?annonce décisive, puisque la Grèce attend le versement d?une tranche d?aide vitale de 31,5 milliards d?euros, alors que les caisses de l?Etat seront à sec à compter du 16 novembre d?après Athènes.

La rigueur au rendez-vous

Selon la presse grecque, les nouvelles économies budgétaires de 13,5 milliards d'euros doivent toutefois porter sur l'année 2013, où 9,2 milliards devront être économisés via des coupes dans des salaires publics, des retraites et des allocations sociales. Le nouveau train de rigueur prévoit également des mesures de dérégulation du marché de travail, une question épineuse pour les deux autres partis du gouvernement grec de coalition, le socialiste Pasok et la Gauche démocratique Dimar.

Commentaires 4
à écrit le 28/10/2012 à 17:13
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Il suffit de regarder ce qui se passe Comment ne pas comprendre que cette Europe là n'est pas viable telle quelle , au moins parce qu'elle est "bancale " n'ayant pas un volet "politique" et des institutions assez forts ?? Oui , il faut que cette Eur...

à écrit le 25/10/2012 à 13:10
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Maintenir la Grèce dans la zone euro ? Mais jusqu'à quand ? Et à quel prix ? C'est ce que l'on appelle du foutage de gueu... !

à écrit le 24/10/2012 à 20:54
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Mais si, mais si ! Pour sauver l'euro, on ira bien jusqu'à prêter toujours plus à la Grèce, quitte à renforcer les contraintes budgétaires qu'elle ne peut déjà pas assumer, alors qu'on n'a aucune nouvelle de son cadastre, des facturations de TVA ou d...

à écrit le 24/10/2012 à 16:53
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Super ! Et dans deux ans, ont leur prête le double et ont leur allonge les délais aussi !

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