
Le coup d'envoi est donné. L'Union européenne et les Etats-Unis ont décidé de lancer les négociations pour un accord de libre-échange entre les deux zones. Dans une déclaration commune, le président américain Barack Obama, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le président du Conseil européen Herman Van Rompuy ont souligné que cette négociation permettra non seulement d'accroître le commerce et l'investissement à travers l'Atlantique, mais aussi de "contribuer à l'élaboration de règles mondiales qui peuvent renforcer le système commercial multilatéral".
Un accord historique
Une fois conclu, l'accord entre l'Union européenne et les Etats-Unis est en passe de devenir le plus important contrat commercial bilatéral jamais négocié, estiment les protagonistes. La relation commerciale transatlantique est en effet l'épine dorsale de l'économie mondiale. Ensemble, les Etats-Unis et l'Union européenne représentent près de la moitié (47%) de la production de richesse mondiale et environ un tiers du commerce mondial. "Chaque jour, des marchandises et des services de près de 2 milliards d'euros sont négociés de manière bilatérale, contribuant ainsi à la création d'emplois et la croissance dans nos économies. Les liens économiques entre nos économies sont profondes et variées, avec des stocks d'investissement total de plus de 2 trillions d'euros", indique la Commission européenne.
Les dernières estimations indiquent qu'un accord global et ambitieux entre l'UE et les Etats-Unis pourrait apporter l'ensemble des gains annuels de croissance de 0,5% du PIB de l'UE et une hausse de 0,4% du PIB pour les Etats-Unis en 2027. Ce qui équivaudrait à 86 milliards d'euros de revenu annuel ajoutée à l'économie de l'UE et 65 milliards d'euros de revenus supplémentaires annuels pour l'économie américaine.
Des négociations difficiles
Les deux parties doivent ouvrir les procédures internes pour lancer officiellement les négociations. Celles-ci viseront à obtenir des résultats ambitieux dans trois domaines principaux: l'accès aux marchés, la réglementation et les barrières non tarifaires, les règles, les principes et les nouveaux modes de coopération pour faire face aux défis du commerce mondial et à ses opportunités.
Mais selon José Manuel Barroso, ces négociations risquent de s'avérer délicates. Le président de la Commission européenne espère toutefois qu'elles verront le jour au cours de la présidence irlandaise de l'Union européenne, qui s'achèvera en juin prochain. "Dans l'idéal, nous souhaitons en finir avec ce dossier d'ici deux ans", a confié à l'AFP Karel de Gucht, le commissaire européen chargé du Commerce.
En Europe, on a vu ou nous a mené le libre échange. Avec une monnaie commune mais pas dans tous les pays de l'union, sans harmonisation fiscale et avec des économies trés différentes, cela n'est pas viable.
Quand on observe la politique monétaire des USA, on ne pourra qu'etre perdant.
Pour moi, l'Europe ne pourra s'en sortir qu'avec une plus grand intégration, une harmonisation fiscale et sociale, une monnaie identique pour tous les pays de UE et plus de solidarité. En contre partie de cette solidarité, il faudra aussi plus de rigueur et de sérieux dans la gestion de certains pays. Il doit bien y avoir un juste milieux entre la politiques des pays nordiques dont l'Allemagne et les pays du Sud
Quand à ceux qui refusent la monnaie unique et qui ne recherchent que les avantages d'un grand marché, qu'ils sortent de l'Europe
En Europe, on rejette les déficits, on refuse d'utiliser la planche à billets et il faudrait faire une zone de libre echange avec l'un des pays le plus endetté au monde et dont l'arme principale est la planche à billets. Tout cela n'est pas cohérent.