La Grande-Bretagne veut mettre les banquiers fraudeurs en prison

Le gouvernement britannique devrait créer un nouveau délit pour faciliter l'incarcération des banquiers imprudents et trop spéculateurs. Londres souhaite éviter de nouveaux scandales comme celui du Libor.
La banque Barclays était au coeur du scandale du Libor / Reuters

"Ne touchez pas votre bonus et allez tout droit à la case prison." Il ne s'agit pas d'une carte de Monopoly, mais plutôt du nouveau projet de réforme prévu par le gouvernement britannique pour sécuriser le système bancaire.

Afin de dissuader les banquiers et autres traders de jouer inconsciemment avec l'argent des particuliers, la Grande-Bretagne prévoit de créer un nouveau délit bancaire qui pourrait envoyer les banquiers imprudents... directement en prison.

Une idée présentée ces dernières semaines par la commission parlementaire chargée d'éviter au secteur financier un nouveau scandale du Libor et défendue, ce lundi 8 juillet, par le gouvernement.

Retarder le règlement des bonus

"Le gouvernement approuve et a l'intention de mettre en oeuvre les principales conclusions de la Commission parlementaire sur les normes bancaires pour corriger les manquements identifiés quant à la responsabilité individuelle, la gouvernance d'entreprise, la concurrence et la stabilité financière de long terme", a indiqué le Trésor britannique.

Le versement des précieux bonus pourrait également être reporté jusqu'à dix ans pour éviter la prise de risque à court terme et assurer des rémunérations plus conformes aux performances réelles. Ces gratifications pourraient également être retirées aux salariés des établissements ayant bénéficié du soutien financier de l'État.

"La loi sur la réforme bancaire, actuellement à l'examen devant le Parlement, sera amendée afin d'intégrer ces nouvelles réglementations", a indiqué le ministre des Finances, le conservateur George Osborne .

"Il faut d'abord remettre le système bancaire sur les rails si l'on veut remettre notre économie sur les rails", a insisté, de son côté, le ministre du Commerce, le libéral-démocrate Vince Cable.

Le projet est également soutenu par l'opposition. Sur la BBC, le Chancelier de l'Echiquier de l'ombre, Ed balls (Parti travailliste), a estimé que ce rapport donnait la feuille de route au "changement radical" dont le système bancaire britannique avait besoin.

 

Commentaires 4
à écrit le 08/07/2013 à 23:33
Signaler
Déroule le tapis rouge vers la prison ...

à écrit le 08/07/2013 à 18:09
Signaler
C'est plutôt le porte monnaie qu'il faut ponctionner. Envoyer un lampiste en prison ne rendra pas l'argent malhonnêtement acquis. Il faut nationaliser l'entreprise qui ne respecte pas les règles, comme aux US, et la revendre à la bourse au prix du ma...

à écrit le 08/07/2013 à 17:20
Signaler
Il ne reste plus qu'aux gouvernements américain et britannique à s'excuser pour avoir laissé leur système bancaire, sous couvert du dogme du libéralisme triomphant, plonger le monde et l'Europe dans cette foutue crise....

le 12/07/2013 à 14:10
Signaler
@lachcor exact , mais pour les excuses faut pas rèver . Si seulement les tenants de ce libéralisme financier pouvaient dire ok on s est trompés ., Nos sociétés pourraient repartir de l avant , car pour l instant beaucoup de ranc?ur est véhiculée par...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.