La Grèce "n'a pas besoin" d'un nouveau plan d'aide (Samaras)

Interrogé par le quotidien allemand des affaires Handelsblatt, le Premier ministre grec a expliqué espérer combler les besoins de financement restants du pays par d'autres moyens que des crédits supplémentaires. Il a réaffirmé compter sur un allègement de la dette, en échange du maintien de l'objectif de réduction du déficit.
"L'économie va croître à nouveau, même si ce n'est que de 0,5%", assure le Premier ministre grec. (Photo: Reuters)

Le premier ministre grec, Antonis Samaras, se montre plutôt optimiste. Alors que le deuxième plan d'aide à la Grèce arrive à échéance fin 2014, le quotidien allemand des affaires Handelsblatt l'a interrogé sur la nécessité pour Athènes de faire appel à une troisième aide. Dans un entretien diffusé jeudi, il a déclaré:

"Nous n'en avons pas besoin".

L'espoir d'un retour de la croissance

"Nous avons déjà couvert la majeure partie (de nos besoins de financement). Quant au reste, il y a beaucoup d'idées sur la façon dont nous pourrions les combler sans crédits supplémentaires", a-t-il expliqué.

Après six années de récession, Athènes mise notamment sur un retour de la croissance en 2014:

"L'économie va croître à nouveau, même si ce n'est que de 0,5%", assure le Premier ministre grec.

Maintien de l'objectif d'une réduction de la dette

Antonis Samaras a par ailleurs réaffirmé l'objectif du gouvernement grec de ramener la dette du pays de 175% à 110% du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2022, "à condition que toutes les parties tiennent leurs engagements".

"La Grèce doit continuer à travailler sur les réformes de structure", a-t-il estimé.

En retour, "nos créanciers devront se tenir à ce sur quoi nous nous sommes mis d'accord en novembre 2012. Dès que la Grèce atteindra un excédent primaire, nous devrons parler d'un allègement de la dette", a-t-il néanmoins souligné, évoquant un possible abaissement des taux d'intérêts ou un rééchelonement de la durée de remboursement.

Soutien au pacte de stabilité tel qu'il est

"Nous voulons discuter de cela avec l'Eurogroupe après l'été", a indiqué le Premier ministre.

Egalement interrogé sur une possible réforme du pacte de stabilité, le Premier ministre grec a répondu: "nous devrions garder les structures actuelles. Le pacte ne nous empêche pas de soutenir la croissance".

"Compétitivité et croissance marchent main dans la main", a-t-il dit.

Un troisième plan d'aide auparavant évoqué par Wolfgang Schäuble

La Grèce est sous perfusion financière de ses partenaires européens et du Fonds monétaire international (FMI) depuis 2010, sous la forme de deux plans d'aide successifs, soit 240 milliards d'euros de prêts accordés en échange de profondes réformes et coupes budgétaires.

Si l'hypothèse d'un troisième plan d'aide n'était plus tellement d'actualité ces derniers mois, au profit d'un scénario d'allègement de la dette, elle était revenue sur le devant de la scène début juin. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, avait alors évoqué une possible nouvelle aide à Athènes, d'un volume inférieur à 10 milliards d'euros.

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