
"Le rachat d'emprunts d'État, au sein d'une union monétaire, n'est pas un instrument comme un autre. Il comporte des risques." Le président de la Bundesbank Jens Weidmann a déclaré désapprouver la décision prise par la Banque centrale européenne (BCE) de mettre en place un assouplissement quantitatif de grande envergure, dans une interview accordée au quotidien Bild.
À l'unisson des réticences exprimées de longue date par les milieux politiques et économiques allemand, celui qui figure au conseil des gouverneurs de la BCE, mais en désapprouve l'offensive monétaire annoncée jeudi "regarde cette décision avec scepticisme".
Risque pour les budgets et "pression politique" sur les banques centrales
Pour le patron de la Bundesbank, le rachat annoncé de plus de mille milliards d'euros de dette publique et privée va placer les banques centrales de la zone euro "parmi les plus gros créanciers des États" qui ont adopté la monnaie unique. À ses yeux, une telle situation comporte le risque "que les budgets solides soient négligés", et pourrait "faire porter" sur les banques centrales une "pression politique" pour que la charge de la dette soit durablement maintenue aussi faible que possible.
| Lire BCE: un plan "insuffisant pour relancer l'activité européenne" selon Lagarde
Comme la chancelière allemande Angela Merkel l'avait fait lors de ses derniers déplacements à Davos et Florence, Jens Weidmann a insisté sur la nécessité pour les États "de poursuivre le cours des réformes prévues", du marché du travail à la rigueur budgétaire.
Crainte pour le pacte de stabilité
Le patron de la banque centrale allemande a également exprimé ses craintes de voir "atténué" le pacte de stabilité, qui impose aux États de la zone euro d'avoir des budgets proches de l'équilibre ou excédentaires. Des propos similaires à ceux tenus par le Luxembourgeois Yves Mersch, membre du directoire de la BCE, dans une interview samedi au journal allemand Neue Osnabrücker Zeitung :
"Alors qu'on fait constamment appel à la BCE, on voit en même temps comment la Commission européenne, sur la demande de quelques États, veut ramollir le pacte de stabilité et le pacte monétaire."
Une conséquence logique du marasme des affaires en Europe, aggravé par les sanctions contre la Russie, lesquelles ont privé les exportateurs européens de leur important débouché à l'est.
La fidélité à Washington avait un prix – aujourd'hui ella a un coût.
ne fait-on pas dans le vampirisme social des ménages qui ne peuvent pas financer des ETI et qui ont des charges de logements élevées, bien plus chers qu'en Allemagne?
Pourquoi fait-on une bulle qu'on dénonce?
On aura donc compris qu'il ne s'agit pas ici de relancer la croissance mais de permettre aux Etats de faire les "réformes structurelles" avec moins d'austérité budgétaire qui ne serait pas passée dans l'opinion publique. C'est simplement un moyen de contourner le pacte de stabilité pourtant signé par tous les Etats il y a quelques mois seulement.
Les Allemands sont à moitié niqués pour le coup ! A moitié seulement, car s'ils ont imposé que chaque Banque Centrale supporte 80% de ce financement indirect des Etats et le risque qui va avec, ce n'est certainement pas pour le voir réapparaitre dans le bilan de la Buba sous la forme des soldes TARGET. Il faut donc s'attendre à voir mis en place très vite des contre-mesures à ce niveau, de la part de nos amis Allemands.
Ainsi, dans Wikipedia (article sur la BCE), on apprend que :
- en avril 2011, la BCE a financé pour 500 milliards € les banques européennes
- en décembre 2011, la BCE a permis aux banques d'emprunter des MONTANTS ILLIMITÉS pour une durée de 3 ans : 489 milliards € ont été empruntés par les banques pour servir en partie à acheter des titres de dette publique.
- fin février 2012, la BCE accorde 529,5 milliards € de prêts à 3 ans à 800 banques
Les risques de la politique d'Austérité sur les pays Européens qui ne sont pas structurés historiquement pour être exportateurs , ne sont pas risques mais que du benef pour eux: c'est le but de les étouffer !
Ne pas oublier que dans les années 2000 , bien qu'exportatrice la Teutonie a eu ELLE AUSSI besoin pour se soigner d'une politique monétaire adaptée particulièrement laxiste qui explique par ailleurs les bulles crées chez ses voisins (et L'Euro tellement faible qu'on parlait d'échec de l'Euro) .
Ce sont des gens égoïstes à la mémoire de poisson rouge (se rappellent même pas des années 2000) sans aucune ampathie. J'aurais honte d'acheter Allemand maintenant compte tenu des valeurs qu'ils véhiculent.
Et ils maquillent derrière un discours rigoriste de "bons gestionnaires" , une stratégie calculatrice d'assujettissement de leurs voisins , de captation de leurs productions et en suivant de pillage de leurs ressources (diplômés au chômage bienvenus en Allemagne alors que leur formation est gratos pour la Teutonie, etc …)
Que c'est beau de mettre en avant , les plus calculateurs , pingres , égoïstes, froids sans ampathie bref tout ce qui fait les "bons gestionnaires".
Mais ce n'est pas avec cela que l'on fera l'Europe.
ON sait tous être égoïstes, froids et pingres , il suffit juste un peu …. de se laisser aller.
C'est bien commode de chercher la paille dans l'oeil des "Teutons" pour mieux rester aveugle à sa propre poutre. Ils n'exigent pas de réformes qu'eux-mêmes n'aient pas déjà faites.
Les Allemands ont très bonne mémoire, au contraire : ils savent pertinemment que les manipulations monétaires n'ont jamais été une solution aux problèmes économiques, depuis qu'ils se sont trimballés des brouettes de marks pour acheter leur pain sous la république de Weimar.
Ils avaient toutes les raisons de ne pas adopter l'Euro et doivent désormais en assurer la survie, c'est nous qui avons la mémoire courte. Comme si la France se portait mieux à l'époque de nos bonnes vieilles "dévaluations compétitives" du franc ! Qu'est-ce que ça a résolu ? Est-ce que ça a sauvé nos industries ? Augmenté notre niveau de vie ? Évité l'État de s'endetter ? Que dalle.
Les réformes, ça fait mal mais on survit au changement en s'y adaptant. Pas en allant bouder dans son coin pour accuser l'étranger d'être responsable de ses propres insuffisances.
Evidemment que la France se portait mieux à cette époque.
Il faut être aveuglé par la mauvaise foi pour prétendre le contraire.
Mouai , les alliés leur avaient collé des dettes de guerre irremboursables, du coup ils avaient fait leurs bons gestionnaires d'abord: virer des fonctionnaires, baisser les salaires , mais comme bien sur cela ne suffisait pas (et peut être de façon consciente pour éviter de rembourser ces dettes de guerres qu'ils devaient estimer injustes ) ils avaient aussi fait marcher a plein la planche a billet.
Qu'est ce qui les a fait voter Hitler ? le fait de se retrouver sans emploi ou avec des salaires de misère pour rembourser des dettes qui dépassaient leur capacité de remboursement ou l'inflation plus que galopante ?
Je ne sais pas , probablement l'ensemble. C'est dommage qu'ils ne s'en rappellent pas.
L'avantage c'est qu'avec Syriza en Grèce c'est un moindre mal et peut être même un bien , cela aurait pu être comme pour les Allemands un parti d'extreme droite qui détourne la frustration des citoyens vers la haine de l'autre , de 6 millions "d'autres" exterminés de façon industrielle. Oui cela a existé , cela a été la réalité , cela peut donc se reproduire … un jour.