"Les choses ne sont pas faciles. Je suis persuadée qu'elles vont aller mieux s'il y a un travail sérieux qui est fait", a déclaré ce mardi Ségolène Royal en référence à la crise qui secoue le parti socialiste et oppose le député Manuel Valls à la première secrétaire Martine Aubry.
Cela "demande énormément d'énergie, d'intelligence, de réflexion en commun, de modestie, de changements de méthodes, de changements de pratiques", a-t-elle également dit en apportant son "soutien" à "tous les socialistes, dont Martine Aubry, qui travaillent, qui font des efforts, qui essaient de se relever".
"Feuilleton des petites phrases"
La présidente de la région Poitou-Charentes a déploré qu'on puisse "réduire l'avenir politique à gauche" à "un feuilleton quotidien de petites phrases". "Vous n'aurez pas de ma part je ne sais quelle petite phrase", a-t-elle dit. "Si les gens aujourd'hui en veulent au PS, sont mécontents des socialistes, c'est aussi parce qu'ils en attendent beaucoup."
Il n'y a pas de fatalité, une autre politique économique, sociale, écologique, éducative, morale est absolument possible" et "la gauche a un rôle essentiel à jouer", a-t-elle ajouté, jugeant que "les inégalités se creusent, que la loi de l'argent n'a jamais été aussi féroce".
"On a aujourd'hui besoin d'espérance, besoin de redessiner un avenir commun. Les socialistes ont toujours été ceux qui ont été à l'avant-garde pour définir les nouveaux modèles de société dans lesquels nous pouvons nous retrouver et qui peuvent permettre à chaque homme et à chaque femme de croire à nouveau dans la possibilité de progresser", a-t-elle encore déclaré.
Ségolène Royal s'exprimait aux côté du sociologue Edgar Morin à l'occasion d'une présentation de "l'université européenne et internationale d'été" qui se tiendra début octobre à Poitiers, sur le thème "sept défis pour une politique de civilisation", et à laquelle Daniel Cohn-Bendit (Europe-Ecologie) doit participer.