Le Front National amplifie son grand retour sur la scène nationale

Dans ses bastions de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et Nord-Pas-de-Calais, il dépasse la barre des 20% des voix grâce à Jean-Marie Le Pen (22,8%) dans le premier, et à sa fille Marine (22,2%) dans le second. De quoi alimenter les rumeurs sur le maintien ou non du vieux chef dans l'optique de la présidentielle de 2012.

Entraîné par la famille Le Pen, le Front national a confirmé dimanche qu'il avait retrouvé une place significative dans le paysage politique français et donné rendez-vous pour la présidentielle de 2012. Dans cinq des douze régions où il s'est maintenu à l'issue d'un premier tour nettement plus favorable à ses couleurs que les précédents scrutins, le parti d'extrême droite a même progressé par rapport au précédent scrutin de 2004.
 

C'est le cas notamment dans ses bastions de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) et Nord-Pas-de-Calais, où il dépasse la barre des 20% des voix grâce à Jean-Marie Le Pen (22,8%) dans le premier, et à sa fille Marine (22,2%) dans le second. "C'est un très grand succès pour le Front national", a déclaré cette dernière, en évoquant "un vote d'adhésion, un vote de conviction" pour la formation, qui avait vu une partie de ses électeurs se tourner vers Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2007.
 

Jean-Marie Le Pen a remercié les électeurs qui ont voté "pour la défense des idées nationales et qui ont permis au Front national de revenir sur le devant de la scène politique et confirmé cette volonté lors du deuxième tour". Sa plus forte hausse par rapport à 2004, plus de quatre points, a été enregistrée en Languedoc-Roussillon, où il frôle la barre des 20%. Il est également en progression dans deux autres de ses bastions, la Picardie (19,3%) et la Lorraine (18,44%).
 

ACTEUR MAJEUR DE LA PRÉSIDENTIELLE
 

A l'inverse, il perd huit points en Alsace (14%), une région où l'électorat de droite s'est mobilisé pour faire échec à la gauche après un premier tour qui augurait d'une bataille très serrée. En recul plus limité en Franche-Comté et dans le Centre, il a clairement torpillé dans ces deux régions les quelques espoirs de reconquête entretenus un temps par la majorité présidentielle.
 

"Il est clair que ce soir c'est une déroute pour M. Sarkozy", a dit Jean-Marie Le Pen. "Il a prétendu qu'il allait tuer le Front national, le score qu'il réalise ce soir est une débâcle pour lui." Pour le vieux président du mouvement, "les Français ont de sérieuses raisons d'être inquiets dans ce pays par la politique qui est menée et par le désastre qu'elle annonce". "Ce sont les personnes âgées, les chômeurs, les pauvres, les jeunes", a-t-il ajouté.
 

Il n'a pas évoqué la prochaine présidentielle mais sa fille, qui rêve de lui succéder, a estimé que les élections régionales marquaient d'ores et déjà le paysage du scrutin de 2012. "Au-delà de moi, le courant national est revenu comme un acteur majeur et il sera un acteur majeur de la prochaine grande échéance nationale que sera bien évidemment l'élection présidentielle".
 

Le score réalisé par Marine Le Pen la conforte à l'évidence dans la bataille qui s'annonce pour la succession de son père face à son rival Bruno Gollnisch, dont la liste a accusé un recul de trois points en Rhône-Alpes.

Commentaires 3
à écrit le 29/03/2010 à 8:23
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Hé oui,ils reviennent,les Racistes,les Xénophobes du FN.Avez-vous vu les "crânes rasés" à tous les meetings des candidats aux Régionales ? Ceux-là même qui en Alsace ont profané des cimetières juifs.Et dire que même dans cette Région où les habitants...

à écrit le 23/03/2010 à 10:03
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Quel courage ! MERCI !

à écrit le 22/03/2010 à 12:02
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lepen bravo marine bravo et les espere à bientot

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