Les principaux points du discours de Dominique de Villepin

L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a lancé samedi à Paris son mouvement politique "République solidaire". Verbatim.

Dominique de Villepin a officialisé samedi devant plusieurs milliers de sympathisants le lancement de son mouvement, baptisé "République solidaire", pour offrir une alternative à la politique de "division" de Nicolas Sarkozy.

"Pour réhabiliter la politique, il faut imaginer un mouvement neuf, indépendant. Non pas un parti de plus, mais un mouvement de mission", a résumé l'ancien Premier ministre à la Halle Freyssinet à Paris (XIIIe), disant s'adresser "en particulier à ceux qui se sentent orphelins de la République". "Ce mouvement, j'en prends la présidence. Je m'engage parce que je pense que les Français ont besoin d'une autre voie".

Critiques contre Nicolas Sarkozy :

- "Quand la France divise, ce n'est pas la France (...). Nous sommes confrontés à un déni de réalité, entre ce que vivent les Français et ce que disent nos dirigeants".

- "Nous n'acceptons pas que soit démonté brique par brique ce qui fonde notre République". Dominique de Villepin a notamment dénoncé une "logique des boucs émissaires" avec le débat sur l'identité nationale, une atteinte à "l'indépendance" de la France avec son retour "dans le commandement intégré de l'Otan", et une "fuite en avant sécuritaire" quand "le Kärcher (tient) lieu de politique" dans les quartiers sensibles.

- "Le rendez-vous présidentiel de 2007 a été une occasion perdue de dénouer le drame des divisions françaises", a-t-il lancé, en constatant "un recul de l'égalité des chances, des libertés et de la dignité" et le repli d'un Etat "affaibli, méprisé".

Emploi et retraites : 

- "Baisser le coût du travail", une "sécurisation des parcours professionnels" et "un pourcentage minimum de moins de 25 ans dans chaque entreprise de plus de 500 salariés"

- "Allonger la durée du temps de travail, aligner public/privé", mais aussi prendre en compte "les carrières longues et discontinues", "la garantie des petites retraites avec une sollicitation réelle des hauts revenus et de ceux du capital".

Politique budgétaire :

- Dominique de Villepin a dénoncé "une politique qui tient sur la ligne Maginot des promesses de 2007: pas plus d'impôts, pas plus d'impôts".

- Il a plaidé a contrario pour une "augmentation de l'imposition des grosses successions", la "création d'une nouvelle tranche d'impôt en contrepartie de la suppression de l'ISF" et la "suppression du bouclier fiscal".

Social et justice :

- "Nous devons assumer une rigueur juste et partagée", avec un effort de dix ans "à l'horizon 2020".

 - Il faut "revenir sur la loi des 35 heures, mais cela suppose une autre conception du travail, associant plus de souplesse, liberté et garanties".

- Rompre le lien hiérarchique entre le parquet et le pouvoir politique.

Institutions :

- "Un président au-dessus de la mêlée", "un Premier ministre qui doit affirmer son rôle d'impulsion, de coordination du gouvernement", "des ministres qui ne soient pas aux ordres des conseillers politiques de l'Elysée", "un Parlement pleinement souverain".

Immigration et banlieue :

- "Notre mémoire ne se résume pas à nos ancêtres les Gaulois", "sortons d'une politique des banlieues encore empreinte de réminiscences coloniales".

- "Où est notre politique africaine, au-delà des élucubrations sur l'homme africain qui ne serait pas entré dans l'histoire?"

Diplomatie :

- L'ex-ministre des Affaires étrangères a critiqué le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan et l'engagement français en Afghanistan.

- "Peut-on admettre que la France se courbe devant quelque président que ce soit, fût-ce le président de la Chine?"

- "Oui Israël a le droit à la sécurité. Oui le peuple palestinien a le droit à un Etat. Oui ils peuvent vivre en paix côte à côte".

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