France Télécom : Signature du projet d'accord définitif sur les 35 heures attendue le 31 janvier

Syndicats et direction de France Télécom ont modifié lundi "à la marge" un projet d'accord de réduction du temps de travail qui sera soumis à la signature lundi 31 janvier, a-t-on appris de sources concordantes. La direction doit remettre mardi aux syndicats un projet d'accord définitif, en vue d'une séance de signature le 31 janvier, ont précisé ces sources à l'issue d'une réunion lundi matin. FO, la CFTC et la CFE-CGC ont émis un avis "positif" sur le texte, mais la CGT et SUD l'ont jugé "inacceptable" et la CFDT a émis "un avis négatif", a-t-on appris auprès des syndicats. Le projet d'accord, qui s'appliquera à l'ensemble du personnel - fonctionnaires et contractuels -, soit 145.000 salariés du groupe France, prévoit de recruter 1.000 personnes sur 2000 et 2001. Il octroie, par ailleurs, "des jours de temps libre supplémentaire sans modération salariale", calculés "sur un temps de travail hebdomadaire actuel de 38 heures", selon France Télécom. FO (13,9% des voix aux dernières élections professionnelles) a évoqué une "éventuelle signature" du texte, qui sera débattu en commission exécutive de FO-PTT mardi. Le projet d'accord "intègre des revendications que FO a poussées" (pas de modération salariale, flexibilité non imposée), mais il faut "déconnecter les 35 heures" de la "politique sociale à France Télécom", qui n'est "pas bonne", a ajouté FO. La CFTC (5,2% des voix aux dernières élections) a estimé que le texte allait "dans le bon sens", notamment sur le paiement des heures supplémentaires ou les jours accordés aux salariés travaillant à l'accueil clients. Quant à la CFE-CGC (1%), elle a jugé le texte "plutôt positif", notamment sur "les limites hebdomadaires, et la souplesse d'utilisation des temps libres". En revanche, pour la CGT (29,3%), "le texte n'est pas acceptable, car il n'est pas bon pour l'emploi, et il entérine la flexibilité, l'annualisation". "Les jours de temps de travail libérés par les 35 heures correspondent à 7.300 emplois, alors que la direction en propose 1.000", a souligné la CGT, qui veut "continuer à mobiliser". SUD-PTT (25,8%) a déploré un texte "au rabais" avec "un maigre bilan en matière d'emplois" et calculé un "solde négatif de 18.000 emplois entre 1999 et 2002". En outre, "il y a aggravation de la flexibilité, et très peu de salariés passeront aux 35 heures effectives", a estimé SUD, en prédisant "quatre, cinq mois de conflits très importants". La CFDT (17,7%) a donné un "avis négatif", en déplorant que "le compte n'y soit pas en matière d'emplois" et que les 35 heures ne soient pas effectives.
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