Le groupe anglo-néerlandais Unilever a annoncé mardi un programme de restructurations de 5 milliards d'euros qui devrait se solder par la réduction de 10% (25.000 emplois) des effectifs du groupe dans les cinq ans à venir. "Nous sommes tout à fait conscients que ces projets vont mener à des pertes d'emploi, mais ils sont indispensables pour la santé du groupe à long terme", a déclaré le co-président néerlandais d'Unilever, Antony Burgmans. "Nous ferons tout pour mener ces changements dans la plus étroite concertation avec pour objectif de limiter autant que possible les conséquences pour les personnes concernées", a-t-il ajouté. Unilever a précisé que les pertes d'emploi toucheraient principalement les sites du groupe en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique latine. Le groupe compte fermer une centaine d'usines afin de concentrer sa production sur 150 sites dits stratégiques. L'annonce de ces restructurations intervient alors que le groupe a annoncé un bénéfice net 1999 de 6,1 milliards de florins (2,8 milliards d'euros), en baisse de 6% par rapport aux 6,5 milliards de florins dégagés en 1998. Le résultat d'exploitation s'est établi à 4,3 milliards d'euros en baisse de 2% par rapport à l'année précédente pour un chiffre d'affaires de 41 milliards d'euros, en légère progression (+1,5%) par rappport à 1998. Ces résultats correspondent aux prévisions des analystes qui tablaient sur une année médiocre et attendaient des annonces plus précises sur la stratégie du groupe. En septembre dernier, Antony Burgmans avait annoncé vouloir se concentrer sur ses 400 marques phares, sur les 1.000 que compte le groupe. Il a confirmé mardi cette stratégie qui devrait conduire d'ici 2004 à des marges bénéficiaires de 15% et une hausse annuelle de 5% du chiffre d'affaires. Unilever va investir 1,5 milliards d'euros en quatre ans pour soutenir ses marques phares au rang desquelles figurent notamment Dove et Lux (hygiène pour le corps), Lipton (thés), Magnum (glaces), Omo (lessives) et les parfums Calvin Klein. Parallèlement les autres marques qui ne correspondent pas à la nouvelle stratégie d'Unilever seront soit vendues soit fondues au sein d'autres marques. Unilever a précisé que la ligne cosmétique Elizabeth Arden serait restructurée d'ici la fin de l'année 2000 et probablement intégrée dans la nouvelle entité parfum et cosmétique que le groupe envisage de créer. Le groupe anglo-néerlandais a également décidé d'investir 200 millions d'euros en 2000 afin d'élargir ses activités sur internet, identifié comme un des secteurs prioritaires pour les années à venir. Unilever compte poursuivre ses partenariats avec AOL, Microsoft et ExciteA@home afin de promouvoir ses produits tout en développant le commerce électronique. "Dans les deux ans qui viennent, nous allons installer un système mondial d'achats électroniques auprès de nos fournisseurs", a précisé la direction d'Unilever.

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:53

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