Le dossier RMC pèse une nouvelle fois sur le cours de Bourse de NRJ Group. Alors que les investisseurs s'inquiétaient depuis juillet des conséquences financières de ce rapprochement, notamment sur les ratios d'endettement, le marché sanctionne aujourd'hui l'échec du projet. En chute de plus de 11% à 30,5 euros à la clôture, le titre a atteint ce matin de nouveaux plus bas historiques. Depuis sa première cotation en juin à la Bourse de Paris, NRJ Group accuse dorénavant une chute de près de 40%.Le réseau de radios, déjà propriétaire de NRJ, Rires et chansons, Nostalgie et Chérie FM, a annoncé lundi soir qu'il se voyait "contraint de renoncer à la prise de contrôle" de RMC. Compte tenu du dernier recensement de la population, l'ajout de la radio monégasque à celles de NRJ Group aurait en effet porté le nombre d'auditeurs potentiels "à plus de 166 millions d'habitants" alors que le CSA autorise une audience maximum de 150 millions d'individus. Ce chiffre "a rendu vains non seulement le projet de restitution des ondes longues mais aussi l'éventuelle cession du réseau Rires et chansons". Cette dernière hypothèse aurait ramené la couverture du groupe à 144 millions d'habitants, "quelques millions seulement au dessous du seuil légal". "Dans ces conditions, le développement de nos réseaux, et particulièrement celui de RMC, était compromis".Face à cette barrière juridique, c'est Alain Weill, actuel vice-président du directoire et directeur général de NRJ, qui a décidé de quitter le groupe pour fonder sa propre société, Nextradio, à travers laquelle il va racheter RMC. "C'est l'occasion pour moi de poursuivre un projet que j'ai porté depuis plusieurs mois", a-t-il déclaré à l'AFP. Nextradio, au capital de 100 millions de francs, sera détenue à 35% par Alain Weill et à 65% par la société d'investissement Groupe Alpha. Après le rachat de RMC, la société d'Alain Weil cédera à NRJ Group les 20% qu'elle détient dans Nostalgie.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:46

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