France Télécom a le feu vert pour réduire ses tarifs locaux

Téléphoner près de chez soi va bientôt coûter moins cher aux abonnés de France Télécom, après l'approbation par l'Autorité de régulation des télécommunications (ART) d'une baisse globale de 5,8% des tarifs de l'opérateur historique sur les communications locales. C'est la première fois depuis trois ans que France Télécom diminue de façon sensible le prix de ces communications, qui représentent 75% des appels passés et pèsent pour 60% dans la facture moyenne des particuliers. Cette modification ne compensera qu'"en partie" la hausse de l'abonnement à l'opérateur, passé de 77,35 à 82,30 francs TTC (+6%) à la mi-octobre. Mais elle bénéficiera "à l'ensemble des consommateurs", qui verront baisser la facture de leurs appels de voisinage dans neuf cas sur dix, souligne l'ART Avant d'entrer en vigueur, la nouvelle grille de prix de France Télécom doit être homologuée par Bercy. Les nouveaux tarifs seront cependant appliqués "avant la fin de l'année", a assuré à l'AFP une porte-parole du groupe. Pour les particuliers, le prix des communications locales de France Télécom va passer de 28 à 22 centimes TTC la minute en heures pleines et de 14 à 12 centimes TTC en tarif réduit, au delà de la première minute de communication. Le "crédit temps", c'est-à-dire le coût minimal d'un appel, va en outre être réduit à sa plus simple expression. Jusqu'à présent, toute communication locale était facturée 74 centimes TTC les trois premières minutes, quelle qu'en soit sa durée. Avec la nouvelle grille, le prix va tomber à 60 centimes TTC. Et la valeur du crédit sera réduite de trois à une minute. La baisse des tarifs locaux de France Télécom s'appliquera aussi aux clients professionnels et aux entreprises, dont les communications passeront de 21 à 16 centimes hors taxes la minute en heures pleines et de 11 à 10 centimes HT en heures creuses. Leur "crédit temps" sera réduit de 61 à 50 centimes HT et restreint de trois à une minute. Le tarif "jour" (heures pleines) sera étendu pour les professionnels de 7 heures à 22 heures, y compris les samedi, dimanche et jours fériés, alors qu'il ne s'appliquait que du lundi au vendredi de 8h à 19h. Toutes catégories confondues, la baisse des tarifs profitera donc aux abonnés peu ou très bavards, avec une diminution nette pour les appels de moins d'une minute (-19%) et de plus de huit minutes. En revanche, une communication de trois minutes coûtera 41% plus cher, avec la restriction du "crédit temps". Selon l'ART, 92% des particuliers, 87% des clients professionnels et 91,1% des entreprises verront "une baisse de leur facture téléphonique bimestrielle, en ce qui concerne les communications locales". Le chiffre d'affaires des communications locales de France Télécom diminuera quant à lui de 1,24 milliard de francs. Le secrétaire d'Etat à l'Industrie Christian Pierret avait demandé en septembre à France Télécom de baisser de 5 à 6% au 1er janvier 2001 ses tarifs locaux, pour compenser la hausse de l'abonnement qui, selon le ministère de l'Economie et des Finances, va coûter aux clients 1,8 milliard de francs hors taxe en année pleine. La baisse du prix des appels locaux s'ajoute à celle de 25%, en vigueur depuis le 9 octobre, sur les communications nationales en journée, qui devrait aussi alléger la facture globale des abonnés de 1,2 milliard de francs. Comparé aux autres opérateurs historiques européens, France Télécom reste l'un des moins chers pour l'abonnement. Mais il pratique les prix les plus élevés en matière d'appels locaux, avec British Telecom. Les communications locales, dernier monopole de France Télécom, seront ouvertes à la concurrence à partir du 1er janvier 2001.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.