Le point sur ... la stratégie d’investissement

La nouvelle dégringolade de l'euro fait elle peser un risque sur les marchés financiers européens ?« D'un point de vue théorique, il est clair que la dépréciation de l'euro peut entraîner, pour les gérants américains ou japonais investis dans l'Union économique et monétaire, de sévères moins-values. En pratique, ces mêmes gérants ont aujourd'hui toute possibilité pour se couvrir grâce aux produits dérivés. « D'autre part, la chute de l'euro rend comparativement meilleur marché, pour les investisseurs disposant d'une monnaie forte, les titres émis dans l'UEM. Dans ces conditions, l'impact de la dépréciation de la devise européenne sur les marchés actions et obligations apparaît très limité ».Pensez vous que le ralentissement de l'économie américaine est aujourd'hui en train de se concrétiser ? Quelles conséquences pour les marchés financiers ?« Les dernières statistiques ont laissé entrevoir un ralentissement de la croissance. Pour autant, la volatilité des chiffres américains est telle qu'il est impossible d'affirmer catégoriquement que l'on est aujourd'hui engagé dans un atterrissage en douceur. « Dans le même temps, la productivité est extrêmement bien orientée, et devrait le rester à moyen-terme à mesure que les nouvelles technologies continueront de se diffuser dans l'économie, et notamment dans le secteur des services. « Conséquence, la Fed est aujourd'hui en train de réussir son pari, à savoir maintenir une croissance forte et non inflationniste. Les marchés en tiennent compte : le rendement de l'emprunt fédéral à 10 ans, le « T-Bond », est aujourd'hui proche de ses plus bas de l'année à 5,70% ; les marchés actions, et notamment le Nasdaq, sont repartis à la hausse. « La bonne visibilité macro-économique explique que les investisseurs soient avant tout guidés aujourd'hui par les résultats de sociétés. La question est toutefois de savoir si les niveaux actuels de valorisation réservent encore un potentiel de hausse aux titres, alors que sont déjà pris en compte les bonnes performances globales de l'économie américaine pour les prochaines années. Nous pensons d'ailleurs que le Nasdaq va rester enfermé dans un couloir relativement étroit d'ici la fin de l'année, entre 3.800 et 4.400 points ».Dans ce marché complexe, quels sont les secteurs d'activités que vous sur-pondérez ?« Nous restons très positifs sur les groupes spécialisés dans le stockage et le traitement des données comme Network Appliance ou EMC. Les infrastructures internet au sens large devraient également profiter d'un contexte toujours porteur qui justifie les niveaux de valorisation actuels. Les Cisco, Juniper, JDS Uniphase gardent tout leur potentiel sachant que les besoins de ménages et des entreprises en la matière a vocation à exploser. Les infrastructures « wireless » constituent un autre foyer de croissance forte, avec les Nokia, Marconi, Motorola ou Alcatel. Enfin, certains éditeurs logiciels de e-commerce profiteront à plein du développement de la vente sur internet. Je pense notamment à BEA System, Siebel ou Oracle pour les plus importants. »
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