Le point sur...la stratégie d'investissement

Comment avez-vous accueilli le statu quo monétaire observé par la Fed lors de la réunion de son comité, le 22 août dernier?Nous avons procédé à une réallocation de nos actifs suite à cette réunion. Avant l'été, nous avions diminué notre allocation d'actions au sein de nos différentes grilles. Ainsi, notre grille équilibrée ou grille médiane était répartie à 50% en actions et à 50% en produits de taux. A l'époque, nous étions sur-pondérés en Europe, sous-pondéré dans la zone dollar et neutre sur l'Asie. Nous avions opté pour cette stratégie compte tenu de la consolidation des marchés alors en cours et des incertitudes face à la nature du ralentissement de l'économie américaine et de la politique monétaire de la Fed. Au vu de la nouvelle pause dans la politique monétaire conduite par la Fed, nous avons revalorisé les marchés actions au sein de nos portefeuilles en augmentant de trois points notre allocation en actions. Par ailleurs, nous nous sommes renforcés sur les Etats-Unis car deux points sur les trois concernent des actions américaines. Il convient maintenant de déceler les réactions des marchés actions quant aux décisions fututres de la Fed. Nous sommes persuadés que le statu quo monétaire sera maintenu au moins jusqu'au 15 novembre, après les présidentielles. Mais à ce titre, il faut bien noter que les programmes des candidats sont assez différents, les républicains plaidant pour une réduction massive des impôts et les démocrates désirant s'attaquer à la réduction de la dette publique. Les répercussions sur les marchés actions seront à leur tour de nature différente. A notre avis, les marchés américains considèreront plutôt ces différences comme parties prenantes du jeu électoral et nous ne devrions pas percevoir de signes d'inquiétudes. Nous attendons donc une hausse des marchés boursiers tant en Europe qu'aux Etats-Unis, mais particulièrement outre-atlantique, compte tenu de la baisse des taux longs. Les taux longs à dix ans sont en effet inférieurs à 6% à l'heure actuelle. De plus, les valorisations se sont détendues et les perspectives de croissance des entreprises sont bonnes. Considérant ces différents facteurs, notre grille équillibrée est investie à 52% en actions. La répartition géographique est la suivante : 24% d'actions européennes, 19% d'actions américaines, 8% d'actions asiatiques et 2% d'actions des pays émergents. Nous restons sur-pondérés dans la zone euro, car il s'agit de notre marché domestique d'une part, mais surtout parce que les valorisations des sociétés en Europe sont plus faibles qu'aux Etats-Unis et donc attractives pour les investisseurs.Depuis quelques jours, l'on perçoit des signes de frémissement sur les valeurs de la netéconomie. Les titres des éditeurs de jeux notamment, UbiSoft, Infogrammes ou Kalisto rebondissent à la bourse de Paris depuis quelques jours. Croyez-vous en un regain d'intérêt des investisseurs sur les valeurs technologiques?Tout à fait. D'ailleurs, alors que nous étions neutres sur les valeurs TMT (technologie-médias-télécoms), nous venons de revoir à la hausse notre pondération sur ce secteur. Nous comptons revenir mais de façon sélective sur les SSII, les valeurs des médias et certaines valeurs télécoms.Par ailleurs, nous restons sur-pondérés sur les financières et les valeurs du secteur de l'énergie mais sans pratiquer non plus une politique d'achat aggressive sur ces valeurs. A l'inverse nous avons diminué notre pondération sur les biens de consommation non durables, comme le secteur de la distribution, et ce, au profit des TMT. Un rebond des valeurs des éditeurs de logiciels de jeux peut tout à fait se produire, le secteur bénéficie actuellement d'une conjonction de facteurs favorables, notamment l'arrivée des nouvelles consoles de jeux. En Allemagne, l'indice Ifo mesurant le climat des affaires a, contre toute attente, reculé à 99,1 points en juillet contre 100,4 points en juin, exprimant la morosité des dirigeants d'entreprises. Quelle est votre opinion sur l'économie allemande et est-il intéressant d'investir outre-Rhin?Nous restons favorables à moyen terme sur l'Allemagne. En effet, l'économie allemande pâtit toujours des coûts induits par la réunification mais la faiblesse actuelle de l'euro devrait doper les sociétés allemandes exportatrices et la réforme fiscale en cours apporter des revenus supplémentaires aux entreprises comme aux particuliers à partir de 2001 et donc, soutenir la croissance.
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