Le point sur ... les warrants

Comment a évolué la volatilité implicite des valeurs du secteur des télécommunications au cours des derniers mois ?Les sociétés de télécommunications ont été associées par les investisseurs à des valeurs technologiques, ce qui a provoqué des tensions considérables sur la volatilité implicite à 10 jours. Une action comme France Telecom, dont le cours a bondi de 25 % en une seule séance après l'annonce de la mise sur le marché de ses activités internet, a connu un pic de volatilité à 130 % à la fin du mois de février. Plus généralement, la volatilité implicite de France Telecom s'établit aujourd'hui entre 50 et 60 %, contre des niveaux de 30 à 40 % en novembre 1999. Les autres grands opérateurs téléphoniques européens ont connu des évolutions similaires. La volatilité structurelle de Deutsche Telekom, si elle est quelque peu inférieure à celle de son homologue français, a enregistré une progression considérable depuis la fin de l'année dernière. Telefonica et Telecom Italia ont été un peu en retrait : leur volatilité implicite s'établit aujourd'hui entre 40 et 50 %, avec des pics à 70 %. Un tassement de la volatilité implicite est envisageable à moyen-terme. L'attribution des licences UMTS, et les rapprochements en cours dans le secteur, contribueront toutefois à maintenir l'écart-type sur dix jours à un niveau supérieur à celui observé en 1999.Cet accroissement de la volatilité a provoqué un renchérissement des warrants sur les valeurs du secteur. Cela a-t-il eu un impact sur les volumes échangés ?La volatilité n'a pas rebuté les investisseurs. Beaucoup de nos clients sont des day-traders : ils achètent et vendent leurs options sur la journée. Ils ne risquent donc pas de voir le cours de leur produit amputé par un tassement de la volatilité implicite. De plus, l'effet de levier présenté par les warrants sur les valeurs télécoms peut être tellement considérable que la volatilité devient un facteur secondaire dans la décision d'achat du produit.Les warrants sur Alcatel, Equant et Nokia sont ils aussi chers que les warrants sur les opérateurs téléphoniques ?Nous ne disposons pas de warrants sur Alcatel. La législation impose en effet l'accord de l'entreprise dont le sous-jacent est utilisé pour créer une option avant de pouvoir la mettre sur le marché. Alcatel ne souhaite pas donner cette autorisation. En ce qui concerne Equant, on se situe à des niveaux de volatilité équivalents à ceux de France Telecom. La volatilité structurelle se situe actuellement autour de 60 %, avec des pics à 90 %. Les warrants sur ce sous-jacent sont donc chers. Cette remarque vaut également pour Nokia. La volatilité implicite a connu un nouveau sommet après la publication de résultats trimestriels meilleurs qu'attendus, et les warrants sur Nokia restent donc à des cours élevés.
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