Artémis rentre au capital de Netbooster

C'est en effet Artemis, le fonds d'investissement de groupe Pinault, qui prend place dans le tour de table de la société. " Cette opération va nous donner les moyens nécessaires pour établir notre leadership sur le marché du référencement ", commente laconiquement Michel Fantin, directeur général de Référencement, lequel ne souhaite apporter aucune précision sur les modalités financières de l'opération. Il est donc pour le moment impossible de connaître la part de capital cédée à la holding de François Pinault. Un communiqué de presse, tout aussi lapidaire, précise simplement que " cette prise de participation s'inscrit dans la stratégie d'investissement d'Artémis, dont l'un des axes est d'épauler des prestataires de services aux professionnels du Net " ; sans doute faut-il comprendre par cette formule obcure, qui seule explique l'objectif de l'opération pour Artemis, que le fonds d'investissement souhaite soutenir ses projets en cours, notamment dans le secteur du commerce en ligne, par l'expertise de prestataires de services à la notoriété reconnue. Netbooster, qui avait enregistré un CA de 2,3 MF en lors de son exercice 1999 (clos le 31 juin dernier) pour une équipe de 6 personnes, devrait tripler son CA lors de l'exercice 2000. L'entreprise, qui avait annoncé antérieurement un CA prévisionnel de 35 MF pour 2001, puis de 150 MF pour 2002, n'a pas souhaité hier commenter ces chiffres. Lors de son dernier exercice, la société aurait dégagé un résultat positif de 130 KF qui devrait, selon les responsables, évoluer cette année de la même façon que le chiffre d'affaires. " L'arrivée d'Artémis nous permettra de financer notre développement à l'international. Netbooster devrait notamment ouvrir un bureau londonien dans les prochaines semaines ", annonce Michel Fantin, qui ajoute que sa société prépare l'indexation des sites WAP et l'adoption de la norme XML. Selon le cabinet d'études IDC-France, le marché du référencement sur-mesure devrait représenter un potentiel d'un milliard de dollars d'ici 2001 sur l'ensemble des marchés français, britannique, allemand, italien et américain. Le potentiel économique des spécialistes se consacrant au référencement pourrait cependant être entamé par les budgets alloués par les entreprises à leur communication. À l'heure ou les principaux sites Web bénéficient de spots télévisés diffusés à heure de grande écoute ou de campagnes d'affichage massives, la problématique du référencement pourrait en effet sembler secondaire.
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