La perspective d'une baisse des taux de la BCE dès demain s'éloigne

La publication des chiffres de la masse monétaire M3 dans la zone euro a fait l'effet d'une douche froide à tous ceux qui espèrent voir la Banque centrale européenne (BCE) réduire ses taux d'intérêt lors de sa réunion bi-mensuelle. En février, la croissance de M3 est restée stable par rapport à janvier à 4,7%, surprenant les analystes qui pensaient qu'elle repasserait sous la valeur de référence de la Banque centrale européenne (BCE), soit 4,5%. La moyenne des taux annuels de croissance de M3 sur trois mois, moins influencée par les fluctuations à court terme, a certes ralenti, à 4,8%, mais elle reste, elle aussi, supérieure au seuil de tolérance fixé par l'institut d'émission. La croissance de M3 et le niveau d'inflation sont les deux principaux éléments sur lesquels la Banque centrale européenne se base pour prendre ses décisions de politique monétaire.Dans ces conditions, l'hypothèse de voir la BCE mettre fin demain au statu quo monétaire existant depuis le mois d'octobre paraît perdre de sa force. L'euro a d'ailleurs été pris d'un nouvel accès de faiblesse après la publication de ces chiffres. La monnaie unique est repassée sous 0,89 dollar, touchant un plus bas en séance de 0,8845 dollar avant de se reprendre. En début de soirée, un euro s'échangeait 0,8878 dollar. Pour Jane Foley, analyste à Barclays Capital, citée par l'AFP, "l'euro était soutenu par des espoirs de baisse des taux d'intérêt par la BCE cette semaine, ce qui aurait aidé la croissance économique dans la zone euro. Avec ces chiffres un petit peu décevants sur M3, le marché pense à présent que la BCE pourrait retarder une baisse des taux jusqu'à avril". Les spéculations sur une baisse des taux dès demain ont été alimentées par différentes déclarations, notamment celle de Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque de France, qui a estimé que la hausse des prix n'était plus la principale préoccupation de la BCE en raison des risques de contagion que représente le ralentissement américain pour la croissance économique dans la zone euro.
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