Les Américains retrouvent le moral

Les consommateurs américains voient-ils enfin le bout du tunnel ? Pour le deuxième mois consécutif, l'enquête du Conference Board a montré en juin une amélioration inattendue de leur moral. L'indice synthétique du Conference Board, qui est calculé à partir d'un sondage réalisé auprès de 5.000 ménages, s'est établi à 117,9 en juin, en hausse de 1,5% par rapport au chiffre révisé du mois de mai (116,1). Ce progrès est d'autant plus appréciable qu'il est inattendu: les économistes attendaient généralement une légère dégradation de la confiance avec une prévision médiane de 114,2 (consensus Reuters).Bien sûr, l'indice de confiance des consommateurs reste très loin de ses sommets de l'année dernière, mais l'espoir d'un rétablissement durable est permis au regard de la nette amélioration des attentes des consommateurs. L'indice qui calcule ces attentes a atteint en juin son plus haut niveau depuis le début 2001. Les conditions présentes restent par contre très déprimées avec un indice de 154,8 en juin, de nouveau en retrait par rapport en mai.Le rebond de la confiance des ménages, conjugué à l'annonce aujourd'hui de commandes de biens durables supérieures aux prévisions, relance en tout cas les spéculations sur l'ampleur de la baisse des taux qui sera décidée demain par la Réserve fédérale. Jusqu'à présent très partagés (voir article ci-contre), les économistes pourraient bien se rallier majoritairement à l'hypothèse d'une réduction de 25 points de base seulement. Une analyse à laquelle souscrit Evariste Lefeuvre, économiste chez CDC Ixis. Selon lui, "la Fed pourrait tirer avantage de la stabilisation de la confiance des consommateurs américains pour assouplir sa position et réduire d'un quart de point seulement ses taux d'intérêt. Toutefois, remarque-t-il, Alan Greenspan n'a pas été très clair la semaine dernière sur l'importance qu'il accorde à la corrélation entre confiance et consommation". Par ailleurs, si les ménages résistent, les autres composantes de la croissance américaine, notamment l'investissement, les stocks ou les échanges extérieurs, continuent de faire peser la menace d'une récession sur la première économie mondiale.latribune.f
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