Pernod Ricard accuse un recul de son bénéfice net 2000

Comme il l'avait annoncé, Pernod Ricard accuse un recul de son bénéfice net 2000. Celui-ci atteint 195 millions d'euros contre 213,2 millions d'euros en 1999, soit une baisse de 8,5%. Ce résultat "prend en compte les éléments exceptionnels liés à la réorganisation de l'activité fruits transformés en France et en Europe, au désengagement du groupe en Chine et à la dépréciation de la participation dans Saresco", explique le groupe de spiritueux. Mais bien qu'attendu, ce recul du résultat net est supérieur aux prévisions des analystes qui tablaient sur une baisse de 5%. Il affecte quelque peu le cours de l'action qui a cédé 2,31% à 73,95 euros vendredi. Malgré l'accès de faiblesse du résultat net, le résultat opérationnel publié par le groupe au titre de l'exercice 2000 est supérieur aux attentes. En hausse de 13,1%, il atteint 421,1 millions d'euros au lieu des 405 millions d'euros attendus par les analystes. Une fois encore, c'est le pôle vins et spiritueux qui tire la croissance des profits du groupe. Le résultat opérationnel de cette division s'établit à 302 millions d'euros, soit une progression de 15%. "Nos résultats dans le secteur des spiritueux et vins progressent de 11% par an depuis trois ans", précise Patrick Ricard. "Leur croissance s'accélère, elle justifie pleinement notre volonté de nous concentrer sur notre coeur de métier', ajoute le président de Pernod Ricard. Une stratégie à laquelle la reprise des alcools Seagram avec le britannique Diageo va donner un coup d'accélérateur. Cette acquisition permettra au groupe français de passer du cinquième au troisième rang mondial du marché des spiritueux et de doubler ses ventes "vins et spiritueux" à l'horizon 2002. Dans le même temps, la marge opérationnelle devrait passer de 17,2% à 21,5%. Mais si l'intérêt stratégique d'une telle acquisition est évident, son prix est élevé. Elle devrait en effet coûter 3,5 milliards d'euros à Pernod Ricard qui, pour la financer, prévoit notamment la cession de tous ses actifs hors vins et spiritueux. A ce titre, les négociations en vue de la cession d'Orangina/Pampryl au britannique Cadbury sont le dossier le plus avancé. latribune.f
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