Premiers opérateurs à concrétiser une alliance dans la téléphonie mobile de troisième génération, dans le but avoué de réaliser des économies, British Telecom (BT) et Deutsche Telekom ont annoncé leur décision de coopérer pour lancer leurs réseaux UMTS en Allemagne et en Grande-Bretagne. En Grande-Bretagne, BT Cellnet - filiale mobile de BT - a signé un protocole d'accord avec One2One, filiale à 100% de T-Mobile, et en Allemagne, T-Mobile a signé un pré-accord similaire avec Viag Interkom, filiale à 100% de BT Wireless. Les accords définitifs devraient être signés dans le courant de l'été.Les accords prévoient le partage des installations existantes et à venir dans les deux pays et une coopération dans la construction des installations nécessaires à l'UMTS ainsi que le suivi des communications (roaming) entre les deux réseaux. Ils sont notamment permis par la décision prise il y a une semaine par la RegTP, l'autorité allemande de régulation des télécommunications, autorisant les titulaires de licences UMTS à coopérer dans la construction de leurs réseaux, notamment en partageant les stations radio et les relais de transmission.En plus des neuf milliards de livres dépensés pour l'acquisition de licences UMTS, BT, qui a intensifié ces dernières semaines son plan de désendettement, espère économiser sur dix ans 20% des coûts totaux de déploiement et 30% des seuls achats d'équipements. Le groupe britannique avait initialement prévu d'investir 10 milliards de livres en cinq ans dans la construction de ses réseaux 3G sur le marché britannique et à l'étranger. L'accord avec Deutsche Telekom devrait lui permettre de réduire ces coûts de 1,3 milliard de livres dans un premier temps. "Et au fur et à mesure des évolutons technologiques, ce sera encore plus", a précisé un porte-parole du groupe.L'ex-monopole allemand, pour sa part prévoyait initialement neuf milliards d'investissements pour déploiement de ses réseaux 3G, soit cinq milliards en Allemagne et quatre au Royaume-Uni. Les économies permises par l'accord avec BT et évaluées à environ 30% des coûts de construction des réseaux, devraient être réalisées pour les deux tiers sur le marché britannique et pour le tiers restant sur le marché allemand, précise le groupe. A la Bourse de Londres, l'action BT gagnait 1,88% à la clôture à 433,5 pence. A Francfort, Deutsche Telekom cédait 1,01% en fin de journée à 23,54 euros. latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:07

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