La Société Générale remporte la privatisation de KB

Insatiable Société Générale. La banque française vient d'être désignée par le gouvernement tchèque pour acquérir 60% de la Komercni Banka (KB), pour un montant de 1,18 milliard d'euros. KB, considérée comme l'une des dernières opportunités d'achat en Europe centrale, avait suscité de nombreuses convoitises. Dans cette course, la Société Générale dame ainsi le pion à l'italien UniCredito et à l'allemand HypoVereinsbank. Une autre banque française, le Crédit Agricole, s'était retirée de la compétition fin mai. Mais pour l'emporter, la Société Générale a dû, au cours des négociations, considérablement revoir à la hausse son offre. Alors qu'elle ne proposait au départ que 915 millions d'euros, la banque a réévalué son offre de 29% pour la porter à 1,18 milliard d'euros, selon des précisions apportées par le ministre tchèque des Finances. Le contrat final validant l'opération devrait être signé d'ici un à deux mois.Komercni Banka a bénéficié au cours des deux dernières années d'importantes aides de l'Etat, qui lui a repris des créances douteuses d'un montant d'environ 2,45 milliards d'euros et a investi près de 207 millions d'euros dans l'augmentation de son capital. Au premier trimestre 2001, la KB est sortie du rouge, avec un bénéfice net de quelque 38,4 millions d'euros, selon les standards internationaux de comptabilité (IAS).Depuis le début de l'année, la Société Générale multiplie les opérations d'acquisitions à l'étranger : OPA sur SKB Banka, première banque de Slovénie (148,2 millions d'euros), rachat des services financiers spécialisés de la Deutsche Bank (980 millions d'euros) et prise de contrôle de 70% de l'américain TCW spécialisé dans la gestion d'actifs (1,36 milliard d'euros). Après l'opération sur KB, l'établissement dirigé par Daniel Bouton aura donc consacré 3,66 milliards d'euros à son développement international et ce dans différents segments. Mais la Société Générale n'est pas seule sur cette stratégie. Sa grande rivale française, BNP-Paribas, a ainsi décidé de débourser 2,45 milliards de dollars pour acquérir les 55% d'actions de BancWest qu'elle ne détenait pas afin de mieux asseoir ses activités de banque de détail à l'international. Les dépenses générées par les stratégies de croissance internationale de ces deux banques (6,1 milliards d'euros) représentent quasiment le montant cumulé des bénéfices engrangés par les deux groupes en 2000 (6,8 milliards d'euros). latribune.f
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