La CGIP donne un coup d'arrêt à la spéculation sur Valeo

Déjà largement retombées, les spéculations sur une prochaine reprise de Valeo ont connu un nouveau coup d'arrêt mercredi. La CGIP, actionnaire de référence de l'équipementier automobile avec 20% du capital et 28% des droits de vote, a nié être à la recherche d'un candidat pour le rachat de sa participation, déclarant, par la voix de son PDG Ernest-Antoine Seillière, avoir "vocation à rester actionnaire à long terme de Valeo". "Nous avons pour habitude de rester aux côtés de sociétés quand elles connaissent des difficultés conjoncturelles", a expliqué le dirigeant de la holding.Ces propos infirment les rumeurs de cession qui avaient, à la mi-mars, fait flamber le titre Valeo en Bourse. Au fil des articles de presse, plusieurs prétendants présumés au rachat de la participation de la CGIP avaient été cités. Les noms des équipementiers américains Delphi et Visteon et celui de l'allemand Siemens avaient notamment été évoqués, avant que l'hypothèse d'une reprise par un "pool" financier soit privilégiée. Et les rumeurs étaient reparties de plus belle avec la démission la semaine dernière du PDG de Valeo André Navarri et le retour aux affaires de l'ex-président Noël Goutard.Mais le démenti de la CGIP retire aujourd'hui à l'action Valeo l'un des ses principaux soutiens. Après avoir perdu 3,32% mardi, la valeur a évolué dans le rouge tout le long de la séance de mercredi pour finir en repli de 0,59% à 50,7 euros. Il faut dire que la situation de Valeo est aujourd'hui délicate. Le chiffre d'affaires de l'exercice 2000 a progressé de 18 %, à 9,1 milliards d'euros. Mais le bénéfice net a chuté de 35 %, à 368 millions. Ces chiffres sont certes à relativiser, puisque le bénéfice net avait été gonflé, précédemment, par des profits exceptionnels. Il n'en reste pas moins que, au premier semestre 2001, les profits seront en « retrait », à cause notamment des difficultés outre-Atlantique, a averti Valeo.Ces difficultés pèsent d'ailleurs sur les comptes annuels présentés ce matin par la CGIP. Hors éléments exceptionnels, la holding a enregistré un résultat net de 167 millions d'euros en 2000, contre 190 millions d'euros une année auparavant. Cap Gemini, autre participation majeure de la CGIP, est également aujourd'hui en proie à un ralentissement du marché du conseil informatique.latribune.f
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