Air France et Alitalia passent à la vitesse supérieure. La compagnie aérienne française, qui avait annoncé début février qu'elle souhaitait reprendre rapidement ses négociations commerciales avec sa concurrente italienne, semble arrivée à ses fins. Le président d'Alitalia Fausto Cereti a confirmé mercredi que le directeur général Francesco Mengozzi avait rencontré le président d'Air France Jean-Cyril Spinetta à Paris la veille.Les discussions, qualifiées de "très amicales", ont concerné l'intégration d'Alitalia au sein de SkyTeam, l'alliance commerciale constituée par Air France, Delta Airlines, Aeromexico et Korean Air. M. Cereti s'est toutefois refusé à dire si un accord commercial était proche. "Nous regardons dans toutes les directions et espérons signer une importante alliance internationale dans un délai raisonnable. Le choix définitif n'est pas encore fait et nous nous contentons de nous concentrer sur des idées", a ajouté le président de la compagnie italienne. Force est toutefois de constater que les investisseurs français regardent cette alliance, et ses éventuels développements, d'un regard méfiant. Mercredi, l'action Air France a subitement décroché juste après l'annonce des discussions en fin de matinée. A la clôture, elle accusait un recul de 6,32% à 20 euros, tout près de son plancher annuel (19,75 euros).Les marchés redoutent en effet qu'un accord commercial débouche, à terme, sur un rapprochement capitalistique d'Air France et d'Alitalia. Jean-Cyril Spinetta ne cache d'ailleurs pas ses ambitions de croissance externe. Pour lui, le paysage aérien européen pourrait se consolider autour de trois compagnies. Air France, British Airways et Lufthansa sont les candidats naturels à ce leadership. Problème, un rapprochement avec Alitalia risque fort d'avoir un impact dilutif sur les profits d'Air France, sachant qu'Alitalia reste lourdement déficitaire alors que la compagnie française a très nettement amélioré sa rentabilité en 2000.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:41

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