En avril, lors de la signature de son accord de coopération avec le japonais NTT DoCoMo, Bouygues s'était donné un an pour lancer l'i-mode. Sept mois lui auront suffi : en déplacement à Tokyo, Gilles Pélisson, le directeur général du troisième opérateur français, a annoncé que la version française du service multimédia mobile serait lancée dès le 15 novembre. L'équipementier NEC, qui a signé début septembre l'accord de fourniture des serveurs et des logiciels d'exploitation à Bouygues Télécom, a donc fait au plus vite, donnant à l'opérateur quelques semaines pour réaliser des tests grandeur nature et réparer d'éventuels dysfonctionnements avant la période des fêtes, généralement propice à la vente de combinés et de services mobiles.Le premier téléphone portable compatible i-mode proposé aux 6,6 millions de clients de Bouygtel sera d'ailleurs un combiné NEC ; un second, conçu par Toshiba, est déjà prévu mais n'est pas encore tout à fait au point, a précisé Gilles Pélisson. La priorité du groupe est de mettre sur le marché avant Noël un combiné doté d'un écran couleur et commercialisé pour moins de 100 euros. Quant aux services i-mode, ils seront vendus sur les mêmes bases de tarification qu'en Allemagne ou aux Pays-Bas, les deux premiers pays européens où KPN Mobile a lancé la technologie au printemps. Outre le forfait "voix" habituel, l'abonné devra s'acquitter d'un abonnement mensuel à l'i-mode de 3 euros par mois, auquel s'ajoutera le coût des données transmises. La consultation des sites payants sera facturée directement par l'opérateur, qui reversera aux éditeurs 86% des sommes perçues. Cinquante-six sites d'information ou de commerce seront disponibles dès le lancement, parmi lesquels ceux de l'Agence France Presse, de Reuters, de Météo France, d'Air France ou encore des guides Michelin.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:53

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