L'assurance italienne se restructure... sans les Agnelli

Il est revenu en Italie après quelques jours d'absence seulement, le temps de soigner aux Etats-Unis des ennuis de prostate. Et pourtant, l'avvocato Agnelli va avoir le plus grand mal à retrouver ses petits dans l'assurance après cette brève absence. Car ces quelques jours ont été suffisants pour que les numéros trois et quatre du secteur, Sai et Fondiaria, décident enfin d'entamer une fusion. Objectif : donner naissance au leader sur le marché de l'assurance dommages. Certes, le projet était sur la table depuis près d'un an, soutenu à bras le corps par la banque d'affaires milanaise Mediobanca dont le management actuel et en premier lieu, Vincenzo Maranghi, y voit l'occasion d'étendre son emprise et son influence. En revanche, une telle opération n'était pas du goût du clan des Agnelli, par ailleurs propriétaire du groupe Fiat, dont le constructeur automobile est en proie à de sérieuses difficultés. Selon eux, la compagnie Toro, leur pépite dans l'assurance, devait être le moteur de la concentration du secteur. Aujourd'hui, cette compagnie se retrouve isolée, probablement à vendre et pourrait passer dans le giron d'un groupe étranger. L'étoile des Agnelli serait-elle en déclin ? Ou est-ce un simple concours de circonstances lié aux problèmes de santé de M. Agnelli ? Aussitôt de retour au pays, Giovanni Agnelli a convoqué un conseil de famille. Son souci porte dans l'immédiat sur la situation de Fiat et les équilibres au sein de la société en commandite qui contrôle indirectement le groupe. Mais la restructuration de la finance italienne ne devrait pas échapper à sa vigilance. Sai et Fondiaria n'ont qu'à bien se tenir. L'avvocato n'a peut-être pas dit son dernier mot.
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