Hitachi devrait manquer ses objectifs

Ces derniers temps, le groupe d'électronique japonais Hitachi s'était contenté d'élargir son plan de restructuration (voir ci-contre), sans revoir ses prévisions annuelles à la baisse. Mais le Nihon Keizai Shimbun, le quotidien économique japonais, vient de jeter un pavé dans la mare. Selon des sources non citées, le journal prédit des pertes bien plus importantes que prévu, en raison de l'effet conjugué du ralentissement économique et du dernier plan de licenciement.La perte nette du groupe devrait s'établir à 300 milliards de yens (2,56 milliards d'euros) au lieu des 230 milliards de yens (1,96 milliard d'euros) attendus par le groupe. En effet, les charges de restructuration définitives devraient dépasser de 50 à 60 milliards de yens les 110 milliards de yens déjà prévus. Hitachi a procédé l'an dernier à un vaste plan de restructuration. Dernière mesure en date: la suppression de 4.000 postes supplémentaires, portant la réduction d'effectifs totale à 20.000 (5,4% du nombre de postes) d'ici la fin du mois de mars. Pour cette mesure supplémentaire, le groupe a ouvert un plan de départs volontaires, proposant une incitation pécunière équivalente à 2,5 fois le salaire annuel.La perte d'exploitation devrait également être plus importante que prévu. Selon le quotidien japonais, elle pourrait atteindre les 100 milliards de yens. Hitachi tablait déjà sur une perte d'exploitation de 30 milliards de yens, un chiffre très proche du record de 34 milliards enregistré en 1998-1999. A l'instar des autres conglomérats japonais spécialisés dans l'électronique grand public et dans les semi-conducteurs, Hitachi, déjà touché en 2001 par le ralentissement économique, a vu sa situation empirer sous l'effet des attentats du 11 septembre et de la déflation japonaise.Avant lui, Nec avait doublé ses prévisions de pertes début février, les portant à 300 milliards de yens pour l'exercice clos en mars prochain, en raison de la baisse de ses ventes dans les semi-conducteurs et dans les mobiles. Le groupe d'électronique s'est fortement restructuré en supprimant 14.000 postes. Dernièrement, c'était au tour de Toshiba et de Fujitsu de revoir leurs chiffres à la baisse, tous les deux étant touchés en particulier par le recul de ventes de PC. Le premier a fait passer ses estimations de pertes de 200 milliards à 260 milliards de yens et a supprimé 18.800 postes. Enfin, Fujitsu s'attend à une perte nette de 380 milliards de yens contre 310 milliards de yens auparavant. Il a annoncé la suppression de 1.000 postes en plus des 21.000 déjà prévus, totalisant une réduction globale d'effectifs de 10%. Pour l'instant, parmi les cinq grands conglomérats japonais, seul Mitsubishi n'a pas fait d'annonces sur ses résultats annuels ces dernières semaines.latribune.f
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