Chaque jour qui passe apportant son lot de mauvaises nouvelles au marché des télécoms, c'est Vodafone qui, vendredi, a joué le rôle de cible privilégiée des investisseurs. En baisse de 9,7% à 98 pence en clôture à la Bourse de Londres, son action est au plus bas depuis quatre ans. Le premier opérateur mobile européen fait ainsi les frais de la déception qu'il a lui même provoquée en abaissant les prévisions de rentabilité de ses activités allemandes et italiennes.C'est à l'occasion du rachat des parts détenues par les actionnaires minoritaires de Vodafone AG, que le géant britannique, tout en se défendant de toute "révision" de ses perspectives, a publié des chiffres prévisionnels en retrait par rapport à ceux évoqués ces derniers mois. Et surtout inférieurs aux attentes de la plupart des analystes.L'Ebitda des activités mobiles de Vodafone AG, qui regroupe l'opérateur allemand Vodafone D2 et l'italien Omnitel Vodafone, devrait ainsi atteindre 5,995 milliards d'euros sur l'exercice 2002-2003, soit 5,2% de moins que prévu en juillet dernier. Pour l'année fiscale 2003-2004, l'Ebitda devrait progresser de 12,3% à 6,731 milliards d'euros ; un chiffre en retrait de 8% par rapport aux estimations précédentes. La semaine dernière, l'Allemagne avait déjà terni la publication des derniers chiffres du groupe en terme de nombre d'abonnés : Vodafone D2 a perdu 390.000 clients au premier trimestre, ramenant son portefeuille à 21,4 millions d'abonnés."Rien dans cette annonce ne doit être interprété comme une révision des vues du groupe sur l'activité actuelle ou les perspectives de l'entreprise", souligne Vodafone dans un communiqué. Apparemment sans convaincre les investisseurs, actuellement sans pitié pour les valeurs du secteur.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:10

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