KPN affiche une perte nette de 7,5 milliards d'euros

Après une année difficile sur le plan de l'activité et de la croissance, l'opération "paille de fer" entreprise par KPN a achevé de faire de l'opérateur le recordman néerlandais des pertes : l'exercice 2001 se solde par un déficit de 7,495 milliards d'euros, contre un bénéfice de 1,87 milliard en 2000. La perte nette par action, à 5,88 euros, est supérieure... au cours de l'action en clôture vendredi. Comme annoncé il y a quelques jours par le groupe, les éléments exceptionnels (6,1 milliards d'euros) et principalement les dépréciations d'actifs expliquent l'essentiel de la perte : la chute de la valeur d'E-Plus, la filiale mobile allemande, dans les comptes atteint ainsi 13,7 milliards d'euros. Un poids compensé en partie seulement par le résultat exceptionnel enregistré à la suite de la conversion des 22,5% de E-Plus détenus par l'américain BellSouth en actions KPN, opération qui a permis à ce dernier de monter à 100% dans le troisième opérateur mobile allemand. Mais même hors éléments exceptionnels, le résultat de l'ex-monopole néerlandais demeure dans le rouge, avec une perte de 1,41 milliard d'euros. Sur l'année, le chiffre d'affaires affiche une progression de 10,8%, à 12,4 milliards d'euros, assurée pour les deux tiers par les activités mobiles, et l'Ebitda une hausse de 5,5% à 3,59 milliards. Pour 2002, KPN table sur une augmentation "à un chiffre" du chiffre d'affaires et "à deux chiffres" de l'Ebitda et prévoit une réduction de 25% de ses investissements, à 2,2 milliards d'euros. Même si le PDG du groupe, Ad Scheepbouwer, juge que la situation financière est stabilisée et que "KPN est de nouveau une entreprise normale", l'heure reste en effet à l'économie, avec pour objectif de dégager un cash-flow positif sur l'année. La "stabilisation" financière a notamment eu pour conséquence la suppression de 5.280 postes l'an dernier, dont 2.900 par le biais de licenciements secs. Le groupe s'engage en outre à ramener son endettement à 14,9 milliards d'euros en fin d'année, contre 15,7 milliards fin 2001 (soit 30% de moins qu'à la fin 2000). Après avoir culminé à près de 23 milliards en cours d'année, la dette a été réduite grâce à l'augmentation de capital de 5 milliards lancée en novembre et à la multiplication des cessions de participations non-stratégiques. Des cessions qui devraient se poursuivre, à une moindre échelle cette année. KPN prévoit par ailleurs de racheter une partie des 1,5 milliard d'euros d'obligations arrivant à échéance en juin 2003.A la Bourse d'Amsterdam, l'action KPN a cédé lundi 0,76% à 5,22 euros.
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