France Télécom confirme ses objectifs

France Télécom n'aura pu éviter la dégradation de ses revenus dans la téléphonie fixe. C'est ce que témoignent les chiffres de vente publiés jeudi par l'opérateur historique français. Les ventes globales consolidées du premier semestre ont atteint 22,47 milliards d'euros, en progression de 10% par rapport au premier semestre 2001. Elles sont légèrement en dessous des estimations de Merrill Lynch, qui attendait une croissance de 11,3% à 22,72 milliards d'euros.Cette croissance s'explique par la vigueur de l'activité à l'international, dont les ventes ont progressé de 31%, avec l'intégration depuis le 1er avril du polonais TPSA. Au total, le nombre de clients du groupe ressort à 107,3 millions au 30 juin. Tandis que les ventes d'Orange et de Wanadoo restent vigoureuses, les revenus des services de communications fixes, (voix et données en France) sont en baisse. Globalement, ils sont en retrait de 5,8% sur un an à 9,4 milliards d'euros. Hors services aux entreprises, le chiffre d'affaires de la seule téléphonie fixe a reculé de 7,3% à 6,95 milliards d'euros, bien plus que les 4% attendus par Merrill Lynch. Dans un communiqué, l'opérateur historique tente de minimiser ce repli. "Le recul [...] est dû pour l'essentiel à des dispositions règlementaires, sur le marché local et sur le marché de l'interconnexion, qui ne traduisent pas des pertes de compétitivité", précise-t-il en soulignant également qu'il a enrayé la perte de parts de marché enregistrées au premier trimestre sur le local.La branche Orange est toujours en croissance. Le chiffre d'affaires a augmenté de 12,9% à 7,8 milliards d'euros. En France, il est en hausse de 12,2% à 3,4 milliards. La branche de téléphonie mobile revendiquait fin juin 41,4 millions de clients, contre 35,5 millions un an plus tôt. Dans l'Hexagone, elle possédait au même moment 18,6 millions de clients (+17%). Enfin, du coté de Wanadoo, les ventes ont augmenté de 32,7% à 852 millions d'euros, dont une progression de 73,9% à 454 millions, pour la partie accès Internet et portail. La performance est essentiellement due à la percée du haut-débit. Du coup, France Télécom réitère ses objectifs. Il table sur une croissance pro-forma de l'Ebitda et du résultat opérationnel (Ebit) supérieure à 10%. Il a par ailleurs confirmé, comme l'indiquaient hier des rumeurs de presse, la cession de TDF à un consortium composé de la Caisse de dépôts, de CDC Ixis Equity Capital, de Charterhouse et de lui-même (lire ci-contre). Une opération qui va lui permettre d'engranger un ballon d'oxygène de 1,6 milliard d'euros.A Paris, le titre France Télécom s'adjuge 4,85% à 13,63 euros en fin de journée, tandis qu'Orange gagne 3,76% à 4,97 euros et Wanadoo remonte de 2,04% à 5 euros. L'autre filiale cotée à Paris, Equant, réussit moins bien avec une baisse de 7,41% à 6,25 euros. Elle a également publié des chiffres d'activité (voir ci-dessous).latribune.frEquant vise 75 millions d'euros d'Ebitda au premier semestreLa filiale de France Télécom a enregistré un chiffre d'affaires de 740 millions de dollars au deuxième trimestre 2002, en baisse de 6,3%. Le groupe, qui n'a pas encore publié ses résultats, prévoit un Ebitda (résultat brut d'exploitation) de 75 millions de dollars sur le premier semestre, contre une perte de 10 millions un an plus tôt en données pro forma. Pour la totalité de l'exercice 2002, l'objectif de chiffre d'affaires est de 2,95 milliards de dollars. Un chiffre qui pourrait être majoré de 60 millions en cas de reprise économique.
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