Vivendi Environnement complète son programme de cessions

Les négociations ont été bouclées. Alors que Vivendi Environnement était ces derniers jours encore en discussions, un communiqué a annoncé la vente de la branche "distribution d'équipements" de US Filter, une filiale américaine de VE. Le prix convenu est de 620 millions de dollars, soit un peu plus de 630 millions d'euros. Après avoir un temps négocié avec plusieurs partenaires, VE avait déclaré en début de semaine, via son directeur financier Jérôme Contamine, qu'il ne discutait plus qu'avec un seul, "celui offrant les meilleures conditions potentielles en termes de prix et d'éléments complémentaires, comme de garanties". En fait, l'acquéreur se révèle être une structure regroupant Thomas H.Lee Partners (firme d'investissement de Boston) et JP Morgan Partners (filiale de capital-risque de JP Morgan).La division qui a fait l'objet de la cession a réalisé un chiffre d'affaires de 1,1 milliard de dollars en 2001. Elle "marche bien, mais elle n'entre pas dans ce que nous voulons faire aux Etats-Unis", avait au préalable précisé Jérôme Contamine en ajoutant que le groupe voulait "se concentrer sur les services, la gestion et la vente d'équipements technologiquement complexes".L'opération annoncée vient ainsi compléter le programme de cessions d'actifs non-stratégiques annoncé par VE en début d'année et qui devait lui rapporter 1 milliard d'euros. Finalement, "on peut raisonnablement penser pouvoir dépasser ce milliard. Un montant de 1,2 milliard d'euros est tout à fait atteignable", avait estimé dès lundi Jérôme Contamine. VE devrait notamment céder d'autres "petits morceaux de US Filter", des actifs "peu importants, essentiellement aux Etats-Unis", tout comme "des participations minoritaires dans l'eau en Grande-Bretagne".Cette arrivée d'argent frais sera la bienvenue dans un groupe dont la dette devrait se situer entre 14 et 15 milliards d'euros, soit 1,4 fois ses fonds propres. Néanmoins, cela ne répondra pas à toutes les questions que se pose le marché. Car après des années d'expansion, beaucoup se demandent si le groupe peut parvenir à rapidement générer du cash-flow.D'ailleurs, la réaction du marché est très prudente. Vendredi, l'action cèdait 3,15% à 21,49 euros en clôture. Et lundi matin, elle recule de nouveau, de 1,16% à 21,24 euros.Avant de revenir en masse sur le titre, les professionnels attendront très certainement d'avoir plus de précisions sur les futures orientations du groupe maintenant qu'il a quelque peu pris ses distances avec sa maison-mère Vivendi Universal, laquelle disait-on l'étouffait. A cet égard, le discours prononcé lors des résultats semestriels, attendus le 24 septembre, aura son importance. Une autre incertitude, plus anecdotique celle-là, concernera la présence ou non de Jean-Marie Messier au conseil de surveillance, alors que VE a depuis quelques mois clairement manifesté son souhait de rompre avec l'ère de l'ex-patron de Vivendi Universal.
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