Les déboires des télécoms pèsent sur les marchés

Oubliée l'embellie de ces deux dernières semaines. Pour la deuxième séance d'affilée, les valeurs technologiques entraînent les places boursières à la baisse. Le compartiment des télécoms est particulièrement malmené, comme l'atteste le recul de près de 2% de l'indice pan-européen Stoxx du secteur en fin de journée.La chute est aussi violente outre-Atlantique -l'indice Nasdaq dérape de 1,6%- où le secteur est notamment affecté par la décision de la SEC d'enquêter sur les comptes de deux opérateurs télécoms, Worldcom et Qwest. Hormis ces procédures judiciaires, deux mauvaises nouvelles sont venues coup sur coup agiter le secteur ce mardi. Revenant sur ses perspectives pour le premier trimestre, le leader mondial des combinés mobiles, le finlandais Nokia, a indiqué ce matin que la chute de ses ventes sur la période serait finalement supérieure aux 10% précédemment annoncés. Pire, dans les équipements de réseaux, le recul pourrait atteindre 25%. Quelques heures plus tard, l'américain Lucent revoyait à la baisse ses prévisions de ventes pour le trimestre en cours, tout en repoussant à 2003 son objectif de retour à la rentabilité (lire articles ci-contre).Les valeurs télécoms, équipementiers en tête, ont alors aussitôt accentué leur chute. Alors qu'elle évoluait en terrain positif en début de matinée, l'action Alcatel a rapidement plongé dans le rouge. A la clôture de la Bourse de Paris, le titre signe la plus forte chute de l'indice CAC 40, dévissant de 4,67% à 17,16 euros. De leur côté, Nokia, Ericsson et Siemens essuient des plongeons similaires, la plus mauvaise performance revenant à Ericsson qui chute de 5,5% à la Bourse de Stockholm. Les opérateurs télécoms sont également touchés, à l'image de France Télécom et Orange qui à Paris abandonnent respectivement 3 et 2%.Dopées par les récents signaux positifs sur le plan macro-économique, notamment sur la capacité de redressement de l'économie américaine, les valeurs télécoms ont rebondi d'environ 13% sur les quinze derniers jours. Or il semble aujourd'hui que ces anticipations d'amélioration de la conjoncture aient éclipsé les difficultés propres du secteur, notamment dans l'équipement des réseaux, ce compartiment souffrant d'un déséquilibre flagrant entre l'offre et la demande.latribune.f
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