Le titre Vivendi Universal n'en finit plus de casser ses supports à la baisse et s'enfonce à ses plus bas niveaux depuis la fusion, alors que la presse spécialisée se fait l'écho de rumeurs, doutes et mécontentements de plus en plus forts.Ce sont surtout les rumeurs de cessions d'actifs qui animent les salles de marchés. Un article du Financial Times faisait hier état d'un projet de cession de la participation de VU dans UCI, un réseau de multiplexes co-détenu avec Viacom (lire ci-contre). En matinée, le quotidien révélait même le nom d'un acquéreur potentiel, le groupe britannique SBC International Cinemas. La part de VU dans UCI est évaluée entre 400 et 600 millions d'euros.La presse se fait aussi l'écho de la psychologie des salles de marché. Les opérateurs sont à l'affût du moindre mouvement tendant à réduire la dette colossale de Vivendi Universal, et tous les dossiers de désengagements sont ressortis, rééxaminés en détail.Arrivée programmée d'Eric Licoys chargé de la déconsolidation de Vivendi Environnement, attente fébrile de la vente imminente de la presse professionnelle à Cirven, cessions dans les télécoms (lire ci-contre)...: autant de nouvelles qui devraient pourtant rassurer les opérateurs sur la volonté de Vivendi de se désendetter. Mais le désengagement des télécoms s'annonce dilutif et le quotidien Les Echos révèle ce matin que la participation de Vivendi Environnement dans le groupe espagnol de BTP FCC pourrait nuire au désengagement de VU de sa filiale. "Nous ne faisons aucun commentaire sur ces rumeurs qui s'ajoutent à d'autres rumeurs" a déclaré un porte-parole du groupe à l'AFP. Plus généralement, il apparaît aujourd'hui que les investisseurs voient d'un mauvais oeil tout ce qu'entreprend Jean-Marie Messier, dont le départ a pu être évoqué ces jours-ci.En attendant l'assemblée générale du groupe, le 24 avril prochain au Zénith de Paris, l'action Vivendi Universal cotait 35,55 euros à la clôture, en baisse de 6,32%.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:00

Partager :