"Les espoirs mis dans les TMT ne seront pas déçus"

"La Tribune". Les résultats trimestriels des technologiques vous apparaissent-ils décevants ?Benoît Flamant. Pour répondre, il faut distinguer les sociétés selon leur degré de proximité avec la clientèle finale. Parmi celles qui sont le plus proche des utilisateurs, IBM, PeopleSoft ou Yahoo ! sont porteuses de déception. Cependant, on peut se rassurer en regard des carnets de commandes qui se regonflent et de la perception que ces sociétés offrent de leur activité pour les prochains mois. Elles font souvent état d'une activité commerciale en nette reprise depuis le début de l'année. On peut analyser la situation, au travers de ces acteurs, comme un retard et non une remise en cause de la reprise. Cela se vérifie avec l'arrêt des licenciements qui ont laissé la place à une légère reprise des embauches dans la Silicon Valley. Ajoutons que la déception sur les ventes ne déteint pas sur les marges qui reviennent à des niveaux acceptables.Et les fabricants de semi-conducteurs ?Cette industrie très capitalistique peine à trouver le juste équilibre entre l'offre et la demande. Néanmoins il est acquis que le déstockage massif de l'année 2001 a cessé, tout comme la guerre des prix. Les résultats trimestriels de Texas Instruments l'illustrent bien. Le potentiel de rebond, du seul fait de la fin de ce déstockage, apparaît de nature à justifier les valorisations actuelles des grands acteurs comme STMicroelectronics qui est valorisé à hauteur de 4,7 fois ses ventes. A 10 milliards de dollars de ventes mondiales mensuelles on est revenu au plus bas de juillet 1998. Il faudra bien équiper les 400 millions de téléphones portables vendus cette année, fournir les besoins croissants de l'industrie automobile et ceux de l'électronique grand public.A quand le vrai démarrage des profits ?Dès que la demande sera au rendez-vous. Sans doute dès le deuxième trimestre. Mais alors on constatera le fort effet de levier sur des entreprises qui recueilleront les fruits de leurs efforts de restructuration de 2001. Avec un bémol pour les sociétés de services européennes qui risquent d'être victimes d'un trou d'air consécutif aux investissements de leurs clients pour se mettre en conformité avec l'euro.
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