Le commerce en ligne a bondi de 60% en France en 2002

2002 aura été un bon cru pour le commerce en ligne en France. C'est ce qui ressort de la conférence de presse tenue mercredi par l'ACSEL (Association pour le commerce et les services en ligne) affirmant que les achats en ligne ont progressé de 60% l'an passé, avec une accélération en fin d'année, pour atteindre quelque 2 milliards d'euros.Plusieurs enseignements peuvent être tirés des chiffres fournis par l'association. Tout d'abord, avec 5,4 millions d'acheteurs, la proportion d'internautes clients de sites marchands a augmenté pour atteindre 30%. Car le nombre d'acheteurs en ligne (+26%) a progressé plus rapidement que le nombre d'internautes (+15%).Par ailleurs, la taille des achats a été plus importante puisque, si le chiffre d'affaires a progressé de 60%, le nombre de transactions n'a augmenté que de 47%.Pour expliquer le succès grandissant du commerce en ligne, l'ACSEL met en avant la généralisation du haut débit. De fait, les abonnées au haut débit se déclarent plus volontiers acheteurs (44% d'entre eux) que la moyenne des internautes et représentent un quart du commerce en ligne.Mais ces chiffres, grâce auxquels "la France rattrape son retard, et se place en troisième position pour le commerce en ligne en Europe", confirment surtout que la progression des achats sur le Web est une tendance globale. Déjà, en décembre, les chiffres publiés par BizRate.com annonçaient une hausse de 23% des ventes sur Internet à Noël aux Etats-Unis, alors que les grandes enseignes de distribution traditionnelles ont fait grise mine.Aujourd'hui, les groupes actifs dans l'Hexagone confirment qu'Internet est un plus. Pour les 3 Suisses, "Internet apporte des ventes additionnelles sur 30% des commandes", selon son responsable du commerce électronique, Yves Bayart. Quant à La Redoute, elle considère que "10 à 20%" des ventes en ligne proviennent de nouveaux clients.Un phénomène d'autant plus intéressant pour les professionnels de la VPC que la rentabilité des transactions réalisées sur Internet est "deux à trois fois supérieure" à la rentabilité moyenne, conclut Jean-Marie Boucher, directeur du commerce électronique de La Redoute.Le fossé se creuse entre utilisateurs et réfractairesSi l'étude de l'ACSEL montre que les internautes sont de plus en plus actifs, une autre publication, réalisée par Gfk pour le magazine SVM, indique quant à elle que le rythme de pénétration d'Internet dans les foyers français ralentit. Conséquence, les ménages équipés d'un micro-ordinateur n'ont jamais été si nombreux à ne pas disposer d'un accès à Internet - un tiers d'entre eux. Enfin, 35% des foyers n'ont pas encore de micro-ordinateurs et ne souhaitent pas en acheter prochainement.
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