Le consommateur américain fait preuve de prudence

Malgré la hausse des marchés d'actions, les propos rassurants d'Alan Greenspan et la perspective de baisses d'impôts, les Américains peinent à retrouver un moral d'acier. En juillet, l'indice de confiance des consommateurs dans l'économie aux Etats-Unis, établi par l'Université du Michigan, n'a que très légèrement progressé à 90,3 contre 89,7 points en juin. Les économistes s'attendaient à une hausse un peu plus forte et tablaient en moyenne sur un indice à 91. Sans doute, les difficultés persistantes de l'industrie américaine et la faiblesse du marché de l'emploi ne sont-elles pas étrangères à cette frilosité. Cette semaine, en publiant ces prévisions économiques, la Réserve fédérale américaine a d'ailleurs insisté sur ce dernier. Elle juge que le chômage continuera à augmenter dans les mois qui viennent, avec un taux de chômage qui devrait s'établir entre 6 et 6,25% à la fin de l'année 2003.Dans ce contexte, on comprend mieux la prudence des consommateurs même si cette dernière prive la première économie mondiale d'un certain ressort. Les dépenses des Américains sont en effet le principal carburant d'une économie dont le PIB n'a progressé que de 1,4% au premier trimestre, et dont on craint que le rythme n'ait pas été beaucoup plus rapide au deuxième.
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