La bouderie des investisseurs à l'égard de l'euro se poursuit. La monnaie européenne est tombée mercredi matin jusqu'à 1,1112 dollar, renouant ainsi avec ses niveaux de la fin du mois d'avril. Si les marchés privilégient le billet vert, c'est notamment en raison des propos tenus hier par Alan Greenspan. Sans verser dans l'euphorie, le président de la réserve fédérale (Fed) a indiqué distinguer certains éléments positifs et prédit une reprise graduelle de la première économie mondiale. Ces propos ont évidemment profité au billet vert et pesé sur la monnaie européenne. De ce côté-ci de l'Atlantique, malgré les quelques frémissements observés en Allemagne, la conjoncture paraît en revanche toujours très molle.Selon Audrey Childe-Freeman, économiste de la Banque canadienne impériale de commerce (CIBC) citée par l'AFP, "les investisseurs ont saisi l'opportunité de ce discours pour accélérer le transfert de leurs actifs vers le marché des actions américains, ce qui s'est traduit par une progression du billet vert face aux principales devises, euro en tête".La monnaie européenne est également mise sous pression par les déclarations du président de la banque centrale allemande, Ernst Welteke. Ce dernier, dans un entretien au quotidien Bild, a affirmé que de nouvelles baisses des taux d'intérêt en zone euro n'auraient "vraisemblablement pas d'effet positif" sur la conjoncture. Ces déclarations semblent reporter sine die une nouvelle détente monétaire pour les Douze.

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:53

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