L'Allemagne proche du rebond ?

Est-on sur le point d'entrevoir le bout du tunnel en Allemagne ? Dans un communiqué titré "signes de reprise", le Centre pour la recherche économique européenne (ZEW) a publié son indice mensuel des attentes de conjoncture en forte hausse pour le mois de juillet. Sur un mois, l'indice gagne 20,6 points et se situe désormais à 41,9 points. Il se situe désormais au niveau de septembre 2002. Cette remontée spectaculaire qui remet l'indice au niveau de sa moyenne historique de 33 points indique, selon le président du ZEW, Wolfgang Franz, que "l'Allemagne est sur le point de quitter la dépression économique". Pour expliquer ce brusque retour à l'optimisme, l'institut avance plusieurs causes: la remontée des marchés, le retour à un euro plus faible et la baisse d'impôt annoncée pour 2004. Dans le détail, on remarque que, parmi les analystes et économistes interrogés, les optimistes sont désormais presque majoritaires à 45,8% (en hausse de 14,2 points). Les pessimistes, qui estiment possible une nouvelle dégradation de la conjoncture, ne représentent plus que 3,9% des experts interrogés. En fait, la crainte de la déflation semble reculer, même si elle reste présente. Désormais, les économistes interrogés sont plus nombreux à envisager une stabilisation des prix (57,1%, en hausse de 11,6 points) qu'une baisse des prix (35,5% , en baisse de 13,1 points).Cet indice ZEW très positif vient appuyer les résultats de juin de l'indice Ifo et les quelques bonnes nouvelles qui l'ont suivi, notamment la hausse des prix en juin (+0,3%) et la baisse du chômage. Mais parler de reprise semble encore un peu prématuré. D'ailleurs, l'indice de situation actuelle du ZEW est sans appel : aucun expert ne considère que la situation actuelle est bonne allemagne. A l'inverse, 95,8% d'entre eux estiment qu'elle est mauvaise. Un chiffre qui est le même qu'en juin. Svenja Nehls-Obegi, analyste chez CDC-Ixis, considère d'ailleurs que l'effet d'annonce des baisses d'impôt a sans doute joué à plein sur cet indice. Il met d'ailleurs en garde contre une "remontée excessive" de l'indice et rappelle que l'Allemagne a probablement connu la récession au deuxième trimestre.
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