Le déficit commercial américain sous les 40 milliards de dollars

Répit pour le déficit commercial américain. En juin, il a reculé de 4,8% à 39,5 milliards de dollars. Un recul surprise puisque le consensus réalisé par Bloomberg prévoyait le creusement de ce déficit à 42 milliards de dollars. Ce répit a avant tout été obtenu par une forte hausse des exportations : +2,4%. La plus forte progression depuis trois ans. Dans le même temps, les importations sont restées inchangées. Comment analyser ces évolutions ? Il faut évidemment tenir compte de la baisse du dollar qui a rendu les produits américains plus compétitifs à l'étranger.Cette poussée des exportations est de bon augure pour les entreprises américaines qui trouvent apparemment de nouveaux débouchés. Ainsi, plus que la hausse des ventes d'avions civils de 2,5%, il est intéressant de remarquer que les exportations de biens de consommation ont bondi de 6,7% en juin sur un mois. Il pourrait s'agir là d'un signe positif pour la reprise américaine. Ce chiffre, qui fait évidemment pendant aux chiffres de la croissance européenne, handicapée par l'euro fort, a eu au moins le mérite de faire légèrement baisser la monnaie unique qui est repassé sous 1,13 dollar. Vers 15h, il fallait 1,1260 dollar pour un euro, contre 1,1322 dollar un jour plus tôt.Outre ce chiffre du déficit commercial, une autre statistique a confirmé la légère reprise de la conjoncture outre-Atlantique. D'abord, le chiffre des prix à la production confirme la fin de tout risque de déflation. L'indice des prix à la production (PPI) a ainsi repris 0,1% en juillet. Mais surtout, l'indice de base (core-PPI), calculé hors énergie et alimentation, progresse de 0,2% alors que le consensus Reuters prévoyait une stagnation. Cette hausse prouve que la demande de la part des entreprises repart, ce qui confirme les signes de reprise de l'investissement déjà remarqué par ailleurs. Même si le diagnostic d'Alan Greenspan - selon lequel le "pricing power"* des entreprises est faible - reste juste, ce chiffre de juillet dénote une amélioration sur ce plan.Enfin, sur le front de l'emploi, malgré une légère remontée du nombre de demandes d'allocations chômage la semaine dernière, la moyenne sur 4 semaine glissante a reculé de 1% par rapport au mois précédent. Un chiffre "encourageant" pour l'économiste de AG Edwards & Sons, Gary Thayer, cité par Reuters. Ce dernier s'attend même à une légère amélioration de l'emploi le mois prochain. Ce qui serait assurément une excellente nouvelle pour la croissance américaine.* Capacité des entreprises à augmenter les prix pour améliorer leurs marges.
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